Des milliers de nouveaux déplacés ont afflué sur la ville de Kenge et ses environs(Kwango), vendredi dernier et samedi 13 mai, fuyant une incursion armée de la milice Mobondo dans des localités notamment périphériques de la ville de Kinshasa à la limite avec la province de Kwango.
D'après le président du cadre de concertation provincial de la société civile du Kwango, Symphonie Kwengo, ces nouveaux déplacés sont des habitants des villages Batshongo(Kwango), Mongata(Kinshasa) et autres qui ont fui les violences armées perpétrées dans cette contrée, vendredi et samedi, par des assaillants du groupe Mobondo.
« La situation est toujours tendue entre Batshongo et Mbakana. Vous prenez Mbakana, Mongata, Batshongo, ce rayon-là est pratiquement inhabité pour le moment, il n'y a plus personne, c'est le désert. Les gens ont fui, les villages ont été abandonnés. Et maintenant Kenge, mission Lonzo, Pont Kwango, c'est plein des déplacés », a-t-il expliqué.
Symphonie Kwengo indique que certains de ces déplacés en sont, en fait, à leur second déplacement :
« Batshongo était le lieu de refuge de tous les déplacés qui étaient venus de Mongata, Kinsele, Mfumu Nkento, maintenant ces déplacés-là qui étaient là très nombreux, deviennent encore pour la énième fois, déplacés ».
Il ajoute que ces déplacés vivent dans des conditions inhumaines.
« Depuis que nous avons parlé de ces déplacés il y presque deux mois, ils n'ont bénéficié d'aucune assistance. Et maintenant qu'ils sont encore dans la brousse, ils sont encore dans la rue, je pense que c'est le moment que ces gens puissent bénéficier d'une assistance humanitaire auprès du gouvernement et même des partenaires techniques et financiers », a sollicité le président du cadre de concertation provincial de la société civile du Kwango.