Ce rituel est presque immuable au No comment bar Isoraka. Comme la scène et la fosse ne sont séparées que d'une marche, il suffit à Steve le lead-vocal de Madagascariensis de la descendre pour papoter avec le public présent dans la salle, samedi soir.
Les félicitations pleuvent, les proches se montrent, ce groupe possède la flamme du reggae. Musique phare dans les années '70 et '80 avec des superstars comme Jimmy Cliff ou Bob Marley. Le style Madagascariensis fait penser aux 15 premières années de ce genre musical. Ecorché, vif et compact, sur plusieurs aspects dans le titre « Reggae Music ».
En plus, politique et engagé sur « Rastaman Vibration », une chanson de porte-voix, « nous les Malgaches nous souffrons », scande-t-il en refrain face au système Babylone. Tout le monde en prend pour son grade. Sa musique sonne électrique et urbain sur « Mila mamboly », une ode active à la marijuana. Dans la salle, le public suit le mouvement. Par rapport aux années '90 et 2000, peu croient aujourd'hui au reggae malgache. Message redondant, approche trop copiste, tendance parfois sectaire... À en croire ce qui s'est déroulé au No comment bar Isoraka ce week-end, Madagascariensis est en train de faire mentir les détracteurs.