Les Etalons cadets ne joueront pas la finale de la CAN de leur catégorie. Ils sont tombés en demi-finale lors de la séance des tirs au but devant le Sénégal.
Pourtant ce dimanche 14 mai au stade du 19-Mai d'Annaba, la classe biberon du football burkinabè a tout donné pour revenir au score. En effet, après le but pris prématurément (1-0 ; 16e mn), elle lâche les chevaux pour revenir au score (1-1 ; 83e mn). Mieux, les bébés Etalons vont même dominer leurs vis-à-vis le reste de la partie, sans cependant parvenir à prendre l'avantage.
Finalement, ils s'inclinent par 4-5 aux tirs au but. Leur combativité et leur abnégation n'auront pas suffi. Leur prestation sur l'ensemble de la compétition ne consolera pas les Burkinabè de cette élimination en demi-finale de cette CAN, certes, mais le parcours des enfants a été plus qu'honorable. En effet, après avoir sorti le Cameroun, tenant du titre, ainsi que l'ogre nigérian qui les avait privés de titre de champion de la zone UFOA B, lors des qualifications, les gamins ont aussi eu le mérite de valider leur ticket pour la coupe du monde. C'était d'ailleurs l'un de leurs objectifs en allant en Algérie. Brahima Traoré et ses garçons ont donc rempli une grande partie de leur contrat, cela d'autant plus qu'on sait toutes les péripéties par lesquelles ils sont passés à cause des tests IRM, l'imagerie par résonance magnétique, la formule imposée par la CAF pour détecter l'âge des joueurs. Les Etalons ont même dû se séparer d'une dizaine de joueurs qui avaient participé aux éliminatoires. Et ce fut un coup dur pour le staff qui a tout de même su aller très vite à la recherche d'autres talents.
En attendant le match de classement pour aller chercher la médaille de bronze le jeudi 18 mai, on peut d'ores et déjà féliciter les garçons. Mais en même temps, une place en finale n'aurait pas été extraordinaire. Car la classe biberon de notre sport roi nous a accoutumés à jouer pour la conquête du graal. Elle a déjà disputé le dernier match pour le sacre en 1999 et en 2001 avec la génération des Wilfried Sanou et Tanguy Barro. Mieux, celle de Bertrand Traoré en 2011 à Kigali au Rwanda est la seule à avoir ramené un sacre au pays.
En tout cas, cette génération des Etalons cadets a montré de belles choses, tant sur le plan collectif que sur celui individuel, avec des garçons comme Souleymane Alio, 2 fois homme du match, Chabane Camara et aussi le portier Isidore Traoré. Une belle cuvée à suivre et à protéger pour l'avenir. Ces jeunes talents sont aussi la preuve que les centres de formation font du bon boulot dans le silence. Salitas, Rahimo, Vitesse FC, New Stars et les autres ont tous compris que le secret de la réussite, c'est la formation.