Madagascar: Projet de transition - Rajaonarimampianina réfute toute implication

Les deux anciens chefs d'Etat, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana

Un régime de transition peut être une des idées qui sont discutées dans les débats. Mais il (ndlr : Hery Rajaonarimampianina) n'est pas intéressé à le conduire. C'est, en quelque sorte, le résumé de la réponse de l'ancien président de la République à la question d'un journaliste sur son implication par rapport aux rumeurs qui circulent sur une éventuelle mise en place d'une nouvelle transition à Madagascar.

C'était samedi lors d'une conférence qu'il avait donnée à Andraharo. «J'étais très étonné d'entendre dire que j'insiste à conduire cette transition mais ce n'est pas à moi qu'il fait poser les questions. Ce qu'il faut comprendre c'est que si ce genre de proposition s'invite dans les débats, ce n'est pas par hasard.

Des gens pensent peut-être que c'est une solution pour sortir le pays des difficultés actuelles afin d'instaurer la sérénité avant d'aller aux élections», répond Hery Rajaonarimampianina. En tout cas, le sujet principal lors de cette conférence était une remise au goût du jour du « Fisandratana », le plan émergence, version Hery Rajaonarimampian, élaboré et mis en oeuvre durant son mandat et dont l'horizon est fixé pour 2030.

Attentes et préoccupations

Une limite pouvant être rallongée selon les dires de l'ex locataire d'Iavoloha. Pour lui, son programme constitue un levier pour le développement sur le long terme, en se reposant sur différents axes définis dans son projet comme étant « essentiels ».

« Le projet « Fisandratana » repose sur différents piliers de croissance qui sont au nombre de sept actuellement dont l'agriculture vivrière, la pêche et l'aquaculture , le secteur extractif en passant par le tourisme et l'exploitation durable de nos ressources forestières », lance-t-il à l'assistance sous un ton typique de l'enseignant qu'il est, avant de continuer

« pour mener à bien notre projet de développement, nous devons avoir une vision à long terme, ne pas se contenter de regarder à court terme parce que les investisseurs, que nous devrions convaincre ont besoin d'être rassurés par la stabilité politique, l'environnement des affaires qui sera propice aux investissements mais aussi et surtout par des projets sur le long terme ».

Côté politique et élections, Rajaonarimampianina entretient le mystère. L'auditoire du numéro un du parti HVM a manifesté un vif intérêt mais aussi et surtout de vives préoccupations quant au programme de l'ex- chef d'État, notamment sur la façon dont différents volets de la gouvernance ont été abordées durant son quinquennat. Des questions ont été posées par des jeunes quant à la viabilité du programme au vu de la situation politique et économique nationale et internationale.

« Qu'en sera-t-il de votre projet d' « émergence », dans l'éventualité où vous ne seriez pas reconduit à la présidence ? Se poursuivra-t-il ? » lance une étudiante dans la foulée. Ce, à quoi Rajaonarimampianina répond par une rhétorique renvoyant à une « ambition collective » tout en laissant planer, encore une fois, le voile sur son éventuelle candidature pour la course à la magistrature suprême.

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