Madagascar: Prévention de la toxicomanie - La réinstauration de l'organe de lutte contre la drogue exigée

La société civile tire la sonnette d'alarme, face à l'expansion de la drogue, à Madagascar. Elle réclame des actions urgentes de tous pour mettre fin à ce fléau.

«Situation dramatique ». Telle est la description du mouvement de la société civile Rohy, de l'expansion de la drogue à Madagascar, actuellement. « Le mercredi 12 février 2019, le Conseil des ministres a supprimé l'organe suprême de gestion de la lutte contre la drogue et les trafics, dénommé « Commission Interministérielle de Coordination de la Lutte contre la Drogue".

Or depuis deux semaines, d'après les nouvelles publiées sur les réseaux sociaux et dans les articles de quotidiens, l'expansion de la drogue n'a jamais été aussi élevée dans le pays », déclare le mouvement Rohy. Il exige l'établissement urgent et l'opérationnalisation de cet organe suprême de lutte contre la drogue, dans le plus bref délai. « La réinstauration de cet organe suprême qui regroupe tous les acteurs constitue l'urgence pour définir ensemble la stratégie nationale », enchaîne-t-il.

Vigilance

La société civile juge que tous ont une responsabilité face à ce fléau. Pour diminuer la demande, elle propose aux parents d'être attentifs et de surveiller le comportement et les agissements de leurs enfants, s'ils ont touché à la drogue. Aux éducateurs en milieu scolaire, d'informer les parents, de transmettre un message de vigilance car des vendeurs de drogues oseraient venir approcher des jeunes à la sortie des établissements scolaires.

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Qu'ils renseignent les parents sur les comportements des personnes qui sont susceptibles d'avoir consommé de la drogue. Aux citoyens, de tirer la sonnette d'alarme sur les réseaux sociaux, aux associations travaillant dans la lutte contre les drogues, de donner des recommandations préventives et d'assister les jeunes qui sont libérés de la dépendance. De désintoxiquer dans les centres de santé existants, les dépendants à la drogue.

Mais pour désintoxiquer tous les toxicomanes, les quelques centres existants, celui à Anjanamasina, à Andravoahangy, à Imerintsiatosika, ne seront pas suffisants, il faudra augmenter la capacité d'accueil.

Pour baisser l'offre, il serait important d'appliquer les lois, dont l'interdiction de la vente du tabac à chiquer ou des cigarettes aux personnes de moins de 18 ans, l'interdiction de la publicité, l'interdiction de fumer dans tous les lieux intérieurs ou clos qui constituent des lieux de travail, lieux publics et transports publics.

De poursuivre tous les dealers de drogue. De dénoncer les fournisseurs. Des vendeurs au détail sont déjà emprisonnés, mais beaucoup continuent à faire cette activité.

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