Afrique Centrale - Faire des frontières des passerelles du développement

Les acteurs du secteur des frontières de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) sont en réunion à Brazzaville, du 15 au 19 mai, pour finaliser l'accord-cadre de coopération transfrontalière entre la République du Congo et la République Gabonaise.

La cérémonie d'ouverture de la réunion a été présidée par le préfet, directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, Séraphin Ondelé, en présence de la représentation de la délégation de l'Union européenne, de l'ambassade de l'Allemagne, du coordonnateur du programme frontière de la CEEAC ainsi que des experts du Congo et du Gabon.

Dans son allocution, le directeur de cabinet a déclaré que « Si l'Afrique veut se développer réellement, si elle veut atteindre des objectifs de la mondialisation, elle devrait commencer à s'unir, non pas en s'érigeant des barrières internes, mais en les rendant fluides afin qu'elles deviennent des espaces de sécurité et de progrès ».

Par ailleurs, Séraphin Ondelé a tenu à rappeler le contexte historique de l'accord-cadre de coopération transfrontalière entre le Congo et le Gabon en chantier en affirmant qu'en « octobre 2007, les chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Brazzaville avaient pris l'engagement de faire de la CEEAC un espace d'intégration économique et politique, avec une prescription calendaire dont l'échéance avait été souhaitée en 2025 si tous les contours de cette légitime ambition étaient réunis ».

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Parmi les contours, a-t-il ajouté, il y a la nécessité de transformer les lignes de séparation en points d'intégration, c'est-à-dire de faire des frontières des passerelles de développement. « C'est un enjeu politique sous régional majeur à l'effectivité duquel travaille le Congo avec ses voisins de la CEEAC. Enjeu qui s'inscrit dans le programme frontière de l'Union africaine qui prescrit aux Etats de délimiter et de démarquer leurs frontières communes dans la paix, la compréhension mutuelle en évitant les velléités hégémoniques. C'est un appel pour une Afrique sans conflit frontalier », a-t-il renchéri.

Ainsi a-t-il fait comprendre à ses interlocuteurs que c'est dans ce sens que se décline l'accord-cadre de coopération en chantier entre le Congo et le Gabon. Cet accord, a-t-il précisé, procède du programme frontalier qui permettrait, s'il est mis en oeuvre, de sécuriser autant que possible les frontières des deux pays où malheureusement se mènent certaines activités illégales, notamment des trafics divers, le pillage des ressources forestières, fauniques et minières ; toutes choses qui mettent à mal la sécurité des Etats.

Cet accord, a-t-il conclu, permettrait à la frontière commune l'apparition d'espaces d'intégration sous régionale pour une Afrique beaucoup plus responsable et gestionnaire de ses potentialités et de son avenir.

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