Saint-Louis — Le recteur de l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, le professeur Magatte Ndiaye, a souligné, jeudi, la nécessité de stimuler davantage la recherche « pour réduire le fossé déjà grand entre le Nord et le Sud » dans ce domaine.
« Il nous faut stimuler ensemble la recherche pour réduire le fossé déjà grand entre le Nord et le Sud, entre deux mondes distincts, celui de la production scientifique où naissent les solutions, et celui de la consommation, des incertitudes et des tâtonnements », a-t-il déclaré.
Le professeur Ndiaye présidait l'ouverture officielle des Journées scientifiques de l'UGB, dont le thème porte cette année sur « Sciences et technologies au service du développement durable ».
Selon le recteur de l'UGB, ce thème « répond déjà à une préoccupation qui dépasse les frontières de notre pays, de notre région, je dirais même de notre continent ».
« Avec l'exploitation du pétrole et du gaz et les conséquences sur les écosystèmes déjà fragiles et fragilisés, les réponses des sciences et technologies à des questions éminemment sociales sont attendues par les communautés », a souligné le professeur Ndiaye.
« Il s'agit d'un questionnement qui place l'homme et le devenir de l'humanité au centre des préoccupations de la recherche scientifique », a-t-il insisté, ajoutant que dans le contexte actuel du monde marqué par la globalisation des problèmes, « réfléchir sur ce qui fonde notre survie est déjà une prise de conscience de la fragilité des écosystèmes dans lesquels évolue l'être humain ».
Cela veut dire selon lui que la place des sciences et technologies et leur apport dans la résolution des problèmes globaux « n'est plus à démontrer ».
Il affirme que sous ce rapport, les pouvoirs publics ont « bien compris l'urgence d'investir dans la recherche », estimant que la récente réception de matériels et équipements destinés à la recherche scientifique dans les universités sénégalaises « en est une parfaite illustration ».
Selon le professeur Diaraf Seck, conseiller spécial du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, « le thème de ces journées est plus que d'actualité, surtout en ces temps, où la compétition est de plus en plus rude entre les blocs et les Etats ».
« Il est évident que dans cette compétition, la maîtrise des sciences, de la technologie et de l'innovation est une garantie d'existence, de développement et d'indépendance. C'est aussi un des moyens pour garantir aux populations de meilleures conditions de vie », a-t-il relevé.