La visite ne figurait dans aucun agenda officiel et a été annoncée, ce lundi 15 mai, par les agences de presse russes, citant un communiqué de la Défense, une fois le dirigeant militaire sud-africain arrivé dans la capitale russe. Le commandant des forces terrestres de l'armée sud-africaine est donc en visite officielle à Moscou, en plein imbroglio national sur les accusations américaines reprochant à Pretoria des livraisons d'armes à la Russie.
Pas de son, pas d'images et on ne sait pas combien de temps cette visite officielle va durer. Juste un communiqué du ministère russe de la Défense indiquant que le lieutenant-général Lawrence Mbatha et sa délégation ont discuté avec leurs collègues russes de « questions de coopération militaire » visant à « accroître la préparation au combat des forces armées des deux pays ».
Laconique, le ministère russe de la Défense précise aussi que « des accords ont été conclus sur le renforcement de la coopération entre les forces terrestres » dans « divers domaines ». La délégation sud-africaine visitera « des établissements de formation des Forces terrestres » mais aussi « des entreprises du complexe militaro-industriel » russe.
La délégation sud-africaine fait cette visite avec le commandant en chef des Forces terrestres russes, Oleg Salyukov. L'homologue du commandant sud-africain est aussi, depuis le 11 janvier dernier, commandant adjoint des forces militaires russes opérant en Ukraine.
Ce déplacement intervient aussi quasiment trois mois, jour pour jour, après le début d'exercices navals conjoints entre La Russie, la Chine et l'Afrique du Sud. Ils s'étaient déroulés le long des côtes sud-africaines en plein premier anniversaire de l'envoi de soldats russes en Ukraine.
La semaine dernière, les présidents Cyril Ramaphosa et Vladimir Poutine avaient affiché leur volonté d'accentuer leur coopération lors d'un échange téléphonique.
La presse russe, elle, regarde avec intérêt les débats et prises de positions dans le pays. Il y a quelques jours, le journal Kommersant consacrait même tout un article à la fille de Jakob Zuma. Elle y était qualifiée de « super influenceuse pro-russe », l'une des premières, écrivait le quotidien, à utiliser sur Twitter le hashtag #IStandWithRussia. Son compte, précise le journal, est suivi par 237 000 abonnés.