La troisième édition du tournoi international de tennis, organisée du 8 au 14 mai au Tennis club de Brazzaville (TCB), a présenté son classement général et gratifié les meilleurs dans chaque catégorie masculine et féminine.
Au terme des âpres rencontres de finales qui ont marqué la fin de la troisième édition du tournoi international TCB, ce sont le Burkinabè Joël Meda et la jeune béninoise de 16 ans, Gloriana Nahum, qui ont respectivement remporté la compétition chez les messieurs puis chez les dames.
Comme lors des dernières éditions, Joël Meda a, une fois de plus, fait la loi sur cette compétition qu'il maîtrise bien, battant le Béninois Sylvestre Monnou. La troisième place est revenue au Congolais de la République démocratique du Congo (RDC), Arnold Ikondo.
Du côté des dames, la révélation de cette édition a créé la surprise et a suscité l'admiration des spectateurs. Il s'agit de la Béninoise Gloriana Nahum. Malgré son jeune âge, elle a aisément dominé son adversaire, Nancy Onia de la RDC. Sa compatriote, Charlène, s'est contentée de la troisième place.
« Je suis certes jeune mais je pratique ce sport depuis plusieurs années et je me donne à fond afin de sauver l'image de l'Afrique qui n'est pas trop positive dans ce sport. Mon secret réside dans le travail et la volonté de toujours apprendre. J'ai beaucoup aimé l'organisation de la compétition et la cohésion entre athlètes. Merci beaucoup au TCB pour cette initiative qui mérite un accompagnement conséquent », a lancé la jeune béninoise qui participera, dans quelques jours à la porte d'Auteuil, à Paris, aux éliminatoires de Roland Garros.
Selon le classement, les trois meilleurs athlètes ont reçu, grâce à l'accompagnement des sponsors et partenaires, des chèques, des ordinateurs portatifs et des trophées ainsi que des médailles. L'organisation de cette compétition qui se pérennise fait de Brazzaville le centre du tennis puisque les participants viennent de divers continents, notamment d'Afrique, d'Europe, d'Asie, du Moyen-Orient et de l'Amérique.
Le promoteur de la compétition, Maxime Sitou, a loué la contribution de tous les partenaires et encouragé les perdants à travailler davantage pour relever le niveau lors de la prochaine édition. « Nous voulons contribuer à redonner le goût de la pratique du sport aux Congolais. Ce tournoi a eu la particularité de donner un peu plus de visibilité aux athlètes africains » , a-t-il indiqué.
« Nous voulons vraiment redonner de la valeur au tennis. Le déroulement de ce tournoi est une manière pour nous de valoriser ce sport et permettre aux pratiquants de s'affronter avec les autres. Nous remercions tous les partenaires, la SNPC Distribution, Vival, le Grand Hôtel de Kintélé, Congo Kitoko, Bralico. Ils nous appuient fidèlement depuis le début de notre projet. Grâce à ce soutien, la compétition s'est déroulée sous les meilleurs auspices », a-t-il ajouté.
Comme d'habitude, les tennismen et tenniswomen professionnels et non se sont affrontés dans le fair-play et avec engagement.
En attendant la prochaine édition, les Congolais devraient durement travailler afin de chercher à défendre leur patrie et éviter que les différentes récompenses soient toujours gagnées par des sportifs issus d'autres horizons. Cette édition ouverte à tous a réuni des férus et amateurs de ce sport sur les terrains de la forêt de la Patte d'oie, à proximité du Stade Alphonse-Massambat-Débat.
Ce tournoi inédit apporte une valeur ajoutée à ce sport qui n'est pas trop connu du grand public, invité à le découvrir et l'apprécier. Il revêt aussi un caractère social, puisque les ramasseurs de balle viennent de structures d'encadrement d'enfants isolés. Une manière, selon les organisateurs, de permettre à ces enfants de découvrir le tennis et de côtoyer d'autres environnements. Pour agrémenter cette compétition, une animation musicale et un spectacle de danse traditionnelle étaient programmés. Le rendez-vous est pris pour le prochain tournoi.