La Côte d'Ivoire, en 2020, signe deux arrêtés sur l'apatridie. Premier pays d'Afrique à adopter une procédure pour identifier et protéger les personnes apatrides, le pays d'Alassane Ouattara ouvrait ainsi la voie à la reconnaissance officielle du statut d'apatride. Parce qu'il est inconcevable pour le dirigeant (Ouattara) dont l'humain est au coeur de son action d'avoir des citoyens sans existence légale reconnue.
Surtout que la Côte d'Ivoire fait partie des pays avec le plus grand nombre d'apatrides ou de personnes risquant de le devenir (1,6 million selon une étude menée en 2019 par les autorités ivoiriennes et appuyée par le HCR). Une réputation dont le président de la République ne peut être fier.
Le ministre des Mines, du Pétrole et de l'Energie, Sangafowa Mamadou Coulibaly, entend pleinement jouer sa partition dans la lutte contre ce fléau social pour la restauration de la dignité humaine engagée par le président de la République. Aussi a-t-il permis à 3154 citoyens natifs de la sous-préfecture de Korhogo, de jouir d'une existence légale avec l'obtention de jugements supplétifs.
La remise des documents administratifs aux bénéficiaires s'est déroulée, le dimanche 23 avril, à la préfecture de Korhogo, en présence des ministres Sangafowa Coulibaly et Amadou Coulibaly de la Communication et de l'Economie numérique, de Las PR, et du corps préfectoral.
Financée entièrement par le ministre Sangafowa, l'opération permet aujourd'hui à 533 nouveaux majeurs de s'inscrire sur la liste électorale, et à 755 élèves de disposer de papiers pour poursuivre tranquillement leurs études. Sans oublier toutes ces familles qui pourront bénéficier des programmes sociaux du gouvernement.
«Cette opération n'est que le début. Je le dis avec la bénédiction de tous les cadres de la région. D'ici à 2025, il faut qu'on mette un terme à l'apatridie dans notre région», a lancé le ministre. Invitant les leaders communautaires et leaders d'opinion à sensibiliser les populations à déclarer les naissances. Avant le ministre Amadou Coulibaly qui a rappelé l'importance d'avoir des papiers, le sous-préfet Kouassi Deto Marcelin a situé le contexte de l'opération financée par le ministre Sangafowa Mamadou.
En effet, des personnes vulnérables éligibles aux importants programmes sociaux de l'Etat comme les filets sociaux ne peuvent cependant bénéficier de cette aide, faute de documents d'identité. L'autorité administrative a trouvé pour eux, une solution tout à fait légale avec l'accompagnement du Procureur de Korhogo : l'opération spéciale. Le maire de la commune de Korhogo, Lazani Coulibaly et le député de la sous-préfecture de Korhogo, Emile Soro, ont exprimé leur gratitude au ministre qui, à travers cette opération «Stop à l'apatridie» vient d'apporter un sourire à toutes ces personnes qui n'avaient pas d'existence légale. Ils ont aussi exhorté les populations à déclarer toutes les naissances.