A quelques mois des échéances locales, Kouadio Yao Francis (secrétaire départemental adjoint du RHDP à Yamoussoukro) soutient mordicus que la tête de liste des houphouëtistes aux municipales de septembre 2023, Souleymane Diarrassouba, se vend bien sur le terrain. Il voit donc la victoire de son parti à l'horizon.
Le Patriote : Quel est, à ce jour, l'état de l'opération e-militant au niveau de votre secrétariat ?
Kouadio Yao Francis : Au niveau de l'opération e-militant, nous avons rencontré des difficultés liées aux moyens de mobilité, aux moyens logistiques et pécuniaires. Dieu merci, le ministre Souleymane Diarrassouba, coordonnateur général, vient de mettre à notre disposition un ordinateur. C'est maintenant que véritablement, au niveau de notre secrétariat départemental I, nous allons commencer à inscrire le nom des militants sur la plateforme dans le cadre de l'opération e-militant.
Car l'opération a trois phases dont la première consiste à les identifier, à les enrôler. La seconde phase, c'est de les identifier sur la plateforme e-militant. Pour que ça puisse pendre forme, il faut que le secrétariat national chargé de l'implantation valide. Nous sommes en train de mettre une équipe en place. Les vraies difficultés sont liées aux finances. Car il faut recruter les opérateurs de saisie, il faut de l'internet. Au niveau national, les moyens promis n'ont pas suivi.
LP : Votre leader, le ministre Souleymane Diarrassouba, a été désigné candidat aux municipales du mois de septembre prochain. Comment préparez-vous cette bataille électorale ?
K.Y.F : Bien. Vous savez, la chance que nous avons, c'est que notre candidat se vend bien. Il faut aussi dire que les élections municipales sont un peu différentes des élections législatives. Au niveau municipal, l'électeur regarde d'abord la tête de liste. Avant de voir les différentes composantes. Chez nous, nous avons déjà un très bon cheval de bataille qui se vend bien.
Et je pense qu'avec l'organisation que nous avons depuis 2019, le ministre Diarrassouba est entouré d'une très bonne équipe. Ces élections, nous avons commencé à les préparer depuis longtemps. Nous allons essayer de faire revivre certaines communautés, certaines associations. Nous allons faire des approches, le corps à corps en lieu et place des meetings.
Déjà le ministre, ces deux derniers mois, est descendu dans des familles pour vivre de visu les problèmes qui minent les populations. Il leur a apporté des vivres et un soulagement. On occupe le terrain. En tout cas, notre candidat par sa personnalité et l'humilité qui le caractérisent crée un véritable changement.
On n'a pas peur de nos adversaires. Car avec le PDCI présent à la mairie depuis belle lurette, Yamoussoukro a perdu son image et son lustre d'antan. Il faut un changement et c'est ce qui anime nombre de militants sortis du PDCI.
LP : Certaines voix disent que le ministre Souleymane Diarrassouba n'est pas baoulé de surcroit Akouè. Pour elles, on ne devrait donc pas lui accorder la gestion de la mairie...
K.Y.F : Yamoussoukro est la capitale de la Côte d'Ivoire et le transfert est en train d'être fait. Cette ville, à partir du moment où elle devient capitale, n'est plus la propriété privée d'un individu, d'une ethnie. Nous au RHDP, ne parlons plus de cette considération. C'est dépassé. Mais ceux qui le disent ont leur fils autour de Souleymane Diarrassouba.
Ils le soutiennent. Souleymane Diarrassouba est né ici à Yamoussoukro. Son placenta est enterré dans cette ville. On ne le connait pas ailleurs. Les nombreux dons d'ambulances et autres qu'il fait, c'est aux populations de Yamoussoukro et non aux populations d'Odienné... Yamoussoukro est une ville cosmopolite créée par Félix Houphouët-Boigny. Ce n'est pas après sa mort que les donnes vont changer. Yamoussoukro a besoin de ceux qui veulent son développement.