Madagascar: Hypertension artérielle - Les refus des traitements à vie encore courants

On assiste depuis des années à une augmentation des cas d'hypertension artérielle à Madagascar, avec un constat d'augmentation des patients jeunes. Problème majeur de santé publique mondiale, l'hypertension artérielle, en l'absence de prise en charge adéquate, peut conduire à une série de complications dont les plus fréquentes sont au niveau cardiaque et au niveau vasculaire cérébral.

Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 1,28 milliard de personnes de 30 à 79 ans dans le monde sont hypertendues, avec une forte prévalence dans la région africaine, autour de 27%, si la plus faible prévalence est celle de la région américaine (18%). En 2019, 82% des hypertendus dans le monde vivaient dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Un rapport de l'OMS en 2014 indique une prévalence de l'hypertension artérielle à Madagascar à 29,8%.

Les complications de l'hypertension artérielle, notamment les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont à l'origine de décès ou de séquelles plus ou moins graves, incluant des handicaps lourds. A Madagascar, les AVC représentent la première cause de mortalité hospitalière de la population adulte et l'une des premières causes de décès prématurés dans le monde.

L'accès au traitement et le suivi assurent une forte baisse du risque de complications de l'hypertension artérielle. Selon les données de l'OMS, en 2019, Madagascar fait partie des 10 pays au monde où le taux de traitement est le plus bas : 19% chez les femmes et 13% chez les hommes. Autrement dit, moins d'une personne hypertendue sur 5 à Madagascar suit un traitement adéquat. Les refus du traitement médicamenteux à vie sont encore fortement courants à Madagascar.

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En effet, il n'est pas rare de voir des personnes diagnostiquées comme étant hypertendues mais qui cherchent d'autres voies (traitement par des produits naturels ou autres) pour éviter la prise de médicaments à vie, suivant la recommandation et la prescription de leur médecin. Selon les professionnels de la santé spécialisés dans le domaine de la cardiologie, la situation nécessite des actions de sensibilisation plus conséquentes afin de contribuer à la baisse des cas de complications et de décès prématurés liés à l'hypertension artérielle.

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