Cote d'Ivoire: Ressources animales et halieutiques - Des textes législatifs et réglementaires pour assainir le secteur

Un cadre d'échanges pour une meilleure compréhension et appropriation des textes législatifs et réglementaires par les acteurs clés du monde de l'élevage. Tel était l'objectif de l'atelier organisé le 20 avril dernier à Abengourou avec le soutien de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). Et qui a regroupé 75 participants issus des secteurs animal et halieutique et des services déconcentrés de 6 régions du pays (Indenié-Djuablin, Bounkani, Gontougo, Iffou, Moronou et N'Zi).

» Ces textes viennent réglementer le secteur et précisent les devoirs des parties prenantes afin que les différentes missions du ministère des Ressources animales et halieutiques soient bien coordonnées pour que nous ayons de la bonne nourriture saine sur le marché. Ce corpus législatif et réglementaire permettra de mieux orienter les actions sur le terrain », a expliqué Mme Fadiga Haida qui représentait le ministre Sidi Touré.

Pour sa part, le directeur des services vétérinaires Kallo Vessali, a présenté le contexte des nouveaux textes régissant le secteur animal et halieutique. « Au niveau mondial, nous faisons face à de nombreuses maladies qu'on appelle aussi des maladies émergentes. Selon l'OMS, 60% des maladies infectieuses que l'Homme contracte proviennent des animaux. 75 % des maladies dites émergentes telles que le coronavirus, ébola, la fièvre de Marburg, la variole des singes... proviennent des animaux et 80% des bactéries que l'on peut utiliser comme arme pour le bioterrorisme proviennent des animaux. D'où l'enjeu important de contrôler ces maladies animales du point de vue de la santé humaine », a-t-il fait savoir.

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Par ailleurs, a relevé le directeur des services vétérinaires, les maladies constituent une contrainte majeure au développement de l'élevage. Notamment la peste des petits ruminants, la peste porcine, la grippe aviaire qui menacent 250 milliards de chiffre d'affaires, 50.000 emplois directs et 90 millions de volaille. » (...) Voilà pourquoi il est important de bien régir ces activités liées à la santé publique. Ces textes viennent innover et moderniser notre corpus législatif en matière de santé publique en intégrant par exemple un système de surveillance des maladies, en mettant en place la cellule des interventions parapublic qui est une cellule des urgences face aux maladies. (...) Le code va assainir le milieu et le rendre propice au développement de l'élevage et atteindre les objectifs de sécurité alimentaire mais aussi et surtout, protéger les populations contre les maladies » a souligné Kallo Vessali.

Pour atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques sains, le ministère des Ressources animales et halieutiques a initié un programme intitulé Politique de développement de l'élevage, de la pêche et de l'aquaculture (PONADEPA 2022-2026). Fondée sur cinq stratégies qui comprennent la promotion et la coordination des initiatives dans lesdits secteurs, la gestion durable des pêches, le développement de l'aquaculture et le renforcement de la santé publique vétérinaire, la PONADEPA a été adoptée en janvier 2022. Cette nouvelle politique a vu la mise en oeuvre de dispositions législatives et réglementaires pour encadrer la santé publique vétérinaire, la pêche et l'aquaculture, la transhumance du bétail et la production animale. D'où cet atelier pour une meilleure compréhension et appropriation de ces textes par les acteurs clés du monde de l'élevage.

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