De nombreux professionnels de santé en avaient l'eau à la bouche, lorsque Madagascar Medical technology (MMT), leur a présenté des équipements médicaux du dernier cri.
«Nous sommes comme des enfants émerveillés par des jouets devant les vitrines, car leurs matériels sont très précis. Il n'y en a pas beaucoup à Madagascar, sauf dans quelques cliniques privées », lance le professeur Solofonirina Rakotoarimanana, chef de service de la cardiologie au centre hospitalier universitaire (CHU) Joseph Raseta Befelatànana. C'était à l'espace Akanin'ny Tiana à Ambohitrombihavana, hier, lors du Symposium sur la prise en charge des pathologies neuro-cardio-vasculaires, du 15 et du 16 mai.
Pour traiter ces maladies, et, surtout, pour assurer que leurs victimes ne succombent pas, « les tensiomètres, l'électrocardiogramme (ECG) », ne suffisent pas. « Il faut un appareil pour le diagnostic, un appareil pour dépister le stade de la maladie, un appareil pour le traitement », enchaine ce cardiologue. Quelques-uns de ces appareils existent à Madagascar. À l'instar de l'appareil qui sert à déboucher l'artère, en cas d'infarctus du myocarde. Lorsqu'une personne est atteinte de cette maladie, elle peut en mourir, si elle n'est pas prise en charge en urgence. Le Cath-lab, s'il est disponible dans un centre hospitalier, va la sauver, en débouchant l'artère, selon les explications de Ayanda Swana, responsable d'étude auprès du Siemens Healthineers.
Évitables
Le pr Solofonirina Rakotoarimanana martèle l'importance de ces matériels à Madagascar. Il note que ces maladies vont devenir la première maladie la plus mortelle. « Le taux des personnes atteintes d'accident vasculaire cérébral (AVC) a, fortement, augmenté ces derniers temps », affirme le Dr Rado Razafimahatratra, directeur général de la Fourniture des soins auprès du ministère de la Santé publique.
Le Dr Rija Michaël Miandrisoa, cardiologue, souligne que les personnes hypertendues, les personnes obèses, celles qui ont un taux de cholestérol élevé, les diabétiques et les sujets âgés, sont les plus à risque. Ces maladies sont, toutefois, évitables, en optant un mode de vie saine. Les évacuations sanitaires sont, souvent, le seul espoir des malades atteints des maladies neuro-cardio-vasculaires. Avec une volonté politique et la détermination de tous, la prise en charge de ces maladies pourra évoluer.