Les liaisons maritimes entre l'île comorienne d'Anjouan et l'île de Mayotte devraient reprendre ce 17 mai 2023. Cette reprise concerne uniquement les personnes en situation régulière, les départs volontaires et les marchandises, ont précisé les autorités comoriennes, ce 15 mai. Quant au sort des personnes refoulées de Mayotte dans le cadre de l'opération « Wuambushu », « ce sont des questions qu'on va clarifier avec les autorités françaises », assure le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidié.
Aux Comores, les liaisons maritimes entre Anjouan et Mayotte ont repris, a annoncé ce 15 mai 2023 le gouvernement comorien. Une reprise qui fait suite à la signature, il y a une semaine à Paris, du communiqué conjoint avec la France sur les rotations maritimes.
Dans la foulée, la société qui gère les navettes a également annoncé un premier bateau ce 17 mai 2023 au départ de Mayotte. Pour le gouvernement comorien, cette reprise concerne uniquement les personnes en situation régulière, les départs volontaires et les marchandises.
Quant aux personnes refoulées dans le cadre de l'opération française Wuambushu, elles ne peuvent toujours pas revenir, souligne Houmed Msaidié, porte-parole du gouvernement, au micro de notre correspondant .
« Ce sont des questions qu'on va clarifier avec les autorités françaises, plus particulièrement celles qui se trouvent dans l'île de Mayotte, affirme-t-il. Donc, là, il n'y a pas de polémique à avoir. Bien sûr, quand on parle des départs volontaires, il y aura des mécanismes pour identifier les départs volontaires. C'est sûr. Nous ferons en sorte que les rotations reprennent parce qu'il ne faut pas voir tout simplement cet aspect de départs volontaires ; il faut voir l'aspect des voyageurs normaux qui se trouvent à Mayotte ou qui se trouvent aussi dans les autres îles, parce que la Maria Galanta [un bateau assurant des liaisons pour la Société de gestion et de transport maritime, Ndlr] desservait les trois îles. Donc, il faut voir cet aspect-là et il y a aussi les marchandises, il y a aussi des médicaments. Donc, ça aussi, c'est très important et c'est plus volumineux que ce dont nous parlons ».
Il conclut : « Nous discutons avec nos partenaires français pour régler ce qui devrait l'être pour que des relations saines et assainies puissent exister entre tous les habitants de l'archipel. »
Houmed Msaidié, le porte-parole du gouvernement, mettait en garde il y a quelques semaines, la compagnie qui assure les liaisons maritimes, d'un retrait de sa licence d'exploitation si jamais cette dernière transportait des personnes refoulées de l'opération Wuambushu. Une interdiction qui est toujours en vigueur pendant que les discussions se poursuivent entre Paris et Anjouan.
Les relations entre Paris et Moroni se sont tendues fin avril après que la France a déployé à Mayotte d'importants moyens pour y déloger des migrants illégaux des bidonvilles de ce département situé dans l'océan Indien, dans le cadre d'une opération baptisée « Wuambushu ».