Madagascar: Antsiranana - L'explosion d'un obus tue un matelot

Dimanche, à Antsiranana, un matelot a perdu la vie dans l'explosion d'un obus du type utilisé pendant la période d'avant-guerre. Il voulait le découper avec une tronçonneuse.

Tragique. Des cases ravagées, deux frères âgés de 28 et 4 ans blessés légèrement, et un corps sans vie entièrement mutilé. Cet accident désolant, imputé à un engin explosif, s'est produit dimanche, à 9h10, à Morafeno à Antsiranana. Le défunt était un matelot de première classe en service à la base navale de la ville. La gendarmerie a ouvert une enquête sur le triste événement. Le soldat aurait apporté la munition d'artillerie dans l'atelier d'un habitant de Morafeno. Personne ne sait où il l'avait trouvée. Il a emprunté au chef de famille une tronçonneuse. Il lui a demandé de brancher le courant pour qu'il puisse découper le projectile.

Deux accidents

L'objet cylindro-ogival a déflagré. Le matelot est mort sur le coup. Avisés des faits, ses collègues sont venus chercher son corps sans vie. D'énormes dégâts matériels ont été signalés. Trois maisons n'étaient plus qu'un champ de ruines. Frappés par les éclats, l'enfant et son frère aîné ont rapidement été conduits au centre hospitalier universitaire de Tanambao.

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Des morceaux de l'obus se sont éparpillés sept mètres autour du lieu d'explosion. Les gendarmes les ont récupérés et gardés dans leur bureau. La section des recherches criminelles les épaule pour les besoins d'un examen scientifique. Ils ont recouru au service régional de matériel technique (SRMT7) pour identifier le projectile. Deux officiers supérieurs du département leur ont expliqué qu'il s'agit d'un obus utilisé lors de la période d'avant-guerre. D'après eux, on en avait beaucoup découverts sur la plage de Ramena en 2015.

Ils auraient provoqué deux accidents similaires à celui-ci. Une quarantaine d'obus ont été détruits cette année par le même service. Il en reste encore un, lequel a récemment été trouvé. Il est bien surveillé et les risques d'explosion sont écartés. « Des navires de guerre coulèrent dans notre zone maritime. Les obus se seraient trouvés sur eux », suppose un officier marinier. L'enquête suit toujours son cours car il y a eu mort d'homme, selon les informations recueillies.

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