Les députés provinciaux de Kinshasa ont dit, lundi 15 mai, qu'ils sont vivement préoccupés par les tensions armées sur le plateau de Bateke, aux portes de Kinshasa.
Une délégation de l'assemblée provinciale de Kinshasa conduite par son président Gode Mpoyi Kadima a fait cette déclaration à l'issue de sa rencontre, lundi, avec le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso. Elle lui demandé de plaider pour que le gouvernement prenne des mesures conséquentes afin de restaurer la paix au plateau de Bateke(Kinshasa).
Les élus de la province de Kinshasa ont dénoncé la complicité et l'implication de certaines autorités politiques de Kinshasa dans l'entretien et le financement de cette crise, pour des fins politiciennes.
« Certaines personnes se présentent chez vous comme chef coutumier mais qui n'ont pas qualité. Ce sont des gens qui sont recrutées par les politiciens ici à Kinshasa et ce sont eux qui créent défaut dans certaines choses », ont soutenu ces élus face à Christophe Mboso.
A la suite des propos des députés provinciaux, le président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa, Gode Mpoyi Kadima a exprimé son inquiétude du fait que le conflit Teke et Yaka expose au danger 17 millions des kinois.
« Ce qui nous inquiète, ce sont ces tueries récurrentes. C'est cette insécurité à la porte de la ville de Kinshasa entre Teke et Yaka. C'est cet encerclement dont nous sommes victimes aujourd'hui du fait de nos agresseurs. C'est ainsi que nous sommes venus aux pieds du président de l'Assemblée nationale pour qu'il réveille le gouvernement et que cette question soit traitée avec beaucoup de tacts, parce que Kinshasa, c'est le siège des institutions. Au-delà, de cet intérêt institutionnel, la ville de Kinshasa, c'est 17 millions d'habitants, plus grand que le Congo-Brazza, Gabon et tout le Cameroun francophone » a-t-il déclaré.
Le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso, rassure que tout sera mis en oeuvre pour que la paix revienne sur toute l'étendue de la ville.
« L'Assemblée nationale se joigne à eux, pour ramener la paix et surtout intervenir afin que le gouvernement central dote la police de tous les moyens qui leur permettent de faire face à cette insécurité qui a dans la ville », a renchérit Christophe Mboso.