Sénégal: Des médecins des armées à l'école des bonnes pratiques en zone de conflit

Dakar — Un atelier de formation destiné aux médecins officiers de l'Ecole d'application du service de santé des armées (EASSA) a démarré mardi, à Dakar, à l'initiative du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a constaté l'APS.

"Cette formation s'inscrit dans le cadre du renforcement des capacités [...] du corps militaire à donner les soins de santé en zone de conflit", a expliqué Valentina Bernasconi, la cheffe de la délégation régionale du CICR à Dakar.

Venue présider la cérémonie d'ouverture de l'atelier, Mme Bernasconi précise que cette formation "s'appuie sur la théorie du changement, et l'un de ses principaux axes réside dans le fait de s'assurer que les prestataires des soins soient mieux préparés pour prévenir la violence, l'atténuer mais surtout pour y faire face".

"Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a lancé en 2011 une campagne mondiale pour sensibiliser les décideurs et les autorités étatiques sur les risques liés au déploiement des soins de santé dans les conflits", a-t-elle rappelé.

La formation sera dispensée à l'aide de "manuels pratiques" et inclut une partie juridique relative aux violations du droit international humanitaire.

"Nous avons remarqué une certaine détermination du Sénégal de faire respecter la résolution des Nations unies" adoptée pour "mettre fin à toute violence infligée [...] durant les conflits", en lien avec les soins de santé, a souligné la cheffe de délégation régionale du CICR à Dakar.

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L'organisation internationale vient en aide à l'EASSA depuis quatre ans, notamment dans la formation de ses médecins officiers.

"Cette formation entre dans le cadre de nos activités annuelles et aide à outiller nos médecins, pour qu'ils soient en mesure de faire face à certaines situations, notamment dans les zones de conflit", a expliqué le colonel Abdourahmane Niang, commandant de l'EASSA.

"Il s'agira essentiellement d'avoir les outils nécessaires pour connaître le droit international humanitaire, la protection des soins de santé en zone de conflit mais également les devoirs et les droits du personnel de santé en zone de conflit et les bonnes pratiques à mettre en oeuvre", a-t-il précisé.

Le Sénégal étant un important contributeur en matière de maintien de la paix, "on imagine déjà le rôle important que ces médecins pourront jouer dans les zones de conflit", a souligné Abdourahmane Niang.

L'atelier de formation, d'une durée de deux jours, a pour thème : "La protection des soins de santé en situation de conflit armé en Afrique : une question de vie ou de mort".

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