Dakar — Le Groupe de facilitation, constitué d'Alioune Tine, de l'ancienne ministre Ndioro Ndiaye et d'autres personnalités de la société civile, appelle dans un communiqué à la "préservation des valeurs de la République", les garants, selon ses membres, de la cohésion et de la paix sociales.
Le groupe signale que ses membres se sont réunis pour "examiner" la situation politique nationale qui, à leurs yeux, est de plus en "plus tendue et inquiétante".
Il invite aussi les leaders politiques à créer "les conditions de succès d'un dialogue inclusif", ajoute le communiqué.
Alioune Tine et ses collègues promettent de "poursuivre les rencontres et concertations avec les autorités religieuses, les acteurs politiques, la société civile et les organisations socioprofessionnelles, afin de contribuer à la paix, à la sécurité et à la stabilité de plus en plus menacée de notre pays".
Ils déplorent la "mort accidentelle" du policier Khassim Diédhiou, survenue lors de manifestations, lundi, à Ziguinchor (sud).
Ziguinchor et d'autres villes du pays ont été, lundi, le théâtre de violentes manifestations.
Des manifestants, disant craindre que l'opposant Ousmane Sonko soit emmené de force à Dakar, pour le jugement d'une affaire de viol dont il est accusé, s'étaient réunis lundi à son domicile pour, disent-ils, assurer sa sécurité.
Adji Sarr accuse M. Sonko, le leader de Pastef-Les patriotes et maire de Ziguinchor, de l'avoir violée plusieurs fois et de l'avoir menacée de mort.
Le 7 mai dernier, il avait déclaré avoir pris la décision de "ne plus coopérer" avec la justice sénégalaise dans cette affaire qui tient en haleine le pays depuis mars 2021.
L'affaire est jugée par la chambre criminelle du tribunal de Dakar, qui a renvoyé l'audience au mardi 23 mai.