Congo-Brazzaville: Régies financières - Menace de grève à la DGIFN

A l'issue d'une assemblée générale extraordinaire organisée le 16 mai à Brazzaville, les agents de la Direction générale des institutions financières nationales (DGIFN) ont décidé de déclencher une grève illimitée à compter du 23 mai si leurs revendications ne sont pas prises en compte par la tutelle.

Les agents recommandent à la hiérarchie notamment le départ pur et simple des prestataires, l'acquisition des moyens de transport pour le personnel, l'élaboration d'un plan de formation des agents, l'octroi d'une prime de motivation pour tous les travailleurs et l'annulation des textes de mutation des agents des assurances.

Ces retrouvailles ont été présidées par Christian Dangui Makaya et Constant Nkou Akouala, respectivement secrétaire général de la section syndicale des agents de la DGIFN et représentant de la Fédération nationale des travailleurs des régies financières.

Dans son mot de circonstance, le secrétaire général a remercié les participants à l'assemblée générale extraordinaire pour leur courage et leur disponibilité. Il a, par ailleurs, situé le contexte dans lequel s'est tenue la présente rencontre caractérisée, selon lui, par le refus de la direction générale.

Réagissant aux doléances de ses agents, le directeur général de la DGIFN, Jean Pierre Nonault, a exprimé toute sa surprise de constater qu'à peine créée le 7 avril 2023, la section syndicale de sa direction qui n'a pas encore entamé des discussions avec la tutelle débute ses activités par une grève.

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Il s'agit d'une catégorie d'agents qui est réfractaire au changement. Jean Pierre Nonault s'étonne qu'un syndicat, qui devait pourtant défendre les intérêts de tous les travailleurs, s'illustre par « une ségrégation grossière ». Les décisionnaires appelés prestataires par les syndicalistes sont bien reconnus par la loi.

De plus, a-t-il expliqué, on ne compte pas plus de 15% de cette catégorie d'agents au sein de la DGIFN. Concernant la gestion des biens et des fonds publics, le syndicat ne peut se substituer à l'Inspection générale des finances à qui revient de plein droit cette mission.

A propos des moyens roulants, le directeur général a noté que la dotation des véhicules relève de la compétence du ministère et non d'une direction générale. Il s'agit là, selon lui, « des informations diffamatoires » qui ne visent qu'à salir l'image de la DGIFN. En somme, a-t-il conclu, les auteurs de ce désordre syndical s'exposent aux sanctions disciplinaires prévues par la loi.

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