Afrique: Batteries et voitures électriques - L'Afrique contrôlera moins d'un pour cent du marché

Le rapport de la Banque africaine de développement (BAD) implore les États africains à ne pas se contenter du simple rôle d'exportateur de minerais bruts. Sans une production locale avérée, l'Afrique ne devrait capter que 55 milliards de dollars d'un marché très juteux estimé à quelque 8 800 milliards de dollars d'ici à 2025.

Avec le rapport de la BAD, beaucoup d'experts encouragent désormais le gouvernement à doter rapidement le pays d'une capacité de produire localement des batteries et véhicules électriques. Ce n'est qu'à ce prix que la RDC pourrait mieux tirer profit de la valeur ajoutée d'un très grand marché. Sa position est confortée à la fois par sa place de leader dans la production du cobalt, 70 % de la production mondiale, et ses réserves impressionnantes. En effet, le pays renferme tout de même 51 % des réserves mondiales de cobalt.

D"ici à 2025, la BAD estime que le marché global devrait atteindre les 8 800 dollars américains USD. Malheureusement, la part de l'Afrique reste très dérisoire, avec une capacité de ne capter que 55 milliards de dollars, soit moins de 1 %. Un tel dénouement ne pourrait se réaliser que si l'Afrique tout entière se contente du rôle ingrat de simple exportateur de minerais bruts. Il serait intéressant pour l'Afrique d'envisager des partenariats productifs avec des pays plus expérimentés. Tout doit être fait pour doter le continent africain d'une véritable industrie locale performante.

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Pour les experts de la BAD, les dirigeants africains doivent dès à présent renforcer le rôle du continent dans la chaîne des valeurs des batteries et véhicules électriques. L'institution panafricaine propose par exemple l'adoption des stratégies plus agressives pour encourager la production locale et le recyclage des batteries. Il est clair que la demande des minerais nécessaires à la transition énergétique mondiale, notamment le graphite, le lithium, le nickel et le cobalt, devrait enregistrer une hausse de près de 500 % d'ici à 2050. On estime, deuxième chiffre important, que la demande des technologies énergétiques propres va exiger plus de 3 milliards de tonnes de minerais et métaux stratégiques. A terme, l'objectif est d'arriver effectivement à développer l'énergie éolienne, solaire et géothermique, ainsi que de stocker de l'énergie pour lutter contre le réchauffement climatique.

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