Burkina Faso: Agriculture et travail domestique - Un projet pour mieux gérer la migration de main-d'oeuvre

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié a présidé, mardi 16 mai 2023 à Ouagadougou, le lancement du projet de « Renforcement de la gouvernance, de la migration de main-d'oeuvre dans les secteurs de l'agriculture et du travail domestique (AGRIDOM) ».

Une migration de main-d'oeuvre bien gérée est un facteur important de développement durable en ce sens que les travailleurs migrants jouent un rôle fondamental dans les économies de leurs pays d'origine et de destination.

Ainsi pour mieux organiser le domaine, le Burkina Faso, avec l'appui de ses partenaires, l'Organisation internationale du travail (OIT) et la Coopération Suisse a lancé, mardi 16 mai 2023 à Ouagadougou, le projet de « Renforcement de la gouvernance de la migration de main-d'oeuvre dans les secteurs de l'agriculture et du travail domestique (AGRIDOM) ».

Il concerne six pays de l'Afrique de l'Ouest, à savoir : le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo. La réunion se déroule, les 16 et 17 mai 2023, à Ouagadougou sous l'égide du ministre en charge de la fonction publique et de la Protection sociale, Bassolma Bazié. Pour l'occasion, trois modules vont être présentés aux participants. Il s'agit de

« La gouvernance de la migration de la main-d'oeuvre », « Le recrutement équitable » et « L'accès à la protection sociale des travailleurs de l'économie informelle y compris les travailleurs migrants ».

De l'avis de M. Bazié, la mise en oeuvre de ce projet va permettre au Burkina Faso d'améliorer ses cadres politiques réglementaires institutionnels et de renforcer l'accompagnement des acteurs de l'économie informelle pour une meilleure inclusion des travailleurs y compris les migrants.

A l'entendre, la migration est un phénomène de société au Burkina Faso comme partout ailleurs dans le monde. Il a poursuivi qu'en Afrique subsaharienne, le Burkina Faso fait partie des plus grands fournisseurs de migrants et la Côte d'Ivoire a longtemps été la destination privilégiée de ces concernés.

En outre, le ministre de la Fonction publique a déclaré que cet atelier se tient dans un contexte national particulier marqué par des déplacements internes forcés dus à l'insécurité qui tenaille le pays des Hommes intègres depuis 2015. C'est pourquoi, il a remercié les partenaires pour l'organisation de la présente rencontre.

Le directeur du bureau pays de l'OIT pour le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Niger, le Mali et le Togo, Frédéric Lapeyre, a indiqué que la migration internationale de main-d'oeuvre constitue l'une des caractéristiques principales des marchés du travail contemporain.

« Les dernières estimations publiées en 2021, disent que les travailleurs migrants représentaient en 2019, 5% de la main-d'oeuvre mondiale, faisant ainsi partie intégrante de l'économie mondiale », a-t-il indiqué.

En sus, M. Lapeyre a déclaré que la majorité des migrants dans le monde sont à la quête d'emplois et sur les 272 millions de migrants internationaux, 169 millions (99 millions d'hommes et 70 millions de femmes) étaient des travailleurs migrants.

Quant au chef du bureau de la Coopération Suisse au Burkina Faso, Yvan Pasteur, la Suisse s'est engagée depuis plus de 10 ans dans le domaine de la migration et du travail sûr dans le monde.

A cet effet, selon lui, la création des cadres favorables et l'amélioration de la gouvernance font partie de ses priorités. « C'est la raison pour laquelle, la Suisse se réjouit d'apporter une contribution de plus d'un milliard F CFA à l'OIT pour soutenir la mise en oeuvre de l'AGRIDOM dans les six Etats », a-t-il dit.

Il a également évoqué que ce projet s'inscrit dans un programme plus large intitulé : « Migration de travail et développement économique en Afrique de l'Ouest » dont la première phase va de 2021 à mi 2025.

Par ailleurs, il a soutenu que le corridor Burkina Faso-Côte d'Ivoire vient en tête des routes migratoires les plus fréquentées de la région en 2020. Cela témoigne des relations fraternelles et traditions historiques de mobilité entre les deux pays voisins.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.