Ile Maurice: PMQT l Affaire des coffres-forts - Détails croustillants de trop ?

Ce n'est pas la saisie d'une grosse somme d'argent à Riverwalk et à Plaine-Verte, le 7 février 2015, qui intéressait Kavi Doolub, le député du MSM, mais la saisie de produits aphrodisiaques retrouvés chez Navin Ramgoolam ce jour-là. Un véritable jeu de massacre qui pourrait se révéler contre-productif. Comme l'affaire de la bande-son de 2014 ?

Répondant à la question de Kavi Doolub, le Premier ministre est revenu sur les Rs 230 millions d'argent liquide retrouvé au bureau et au domicile de Navin Ramgoolam en 2015. On a quand même appris de quoi surprendre. À savoir que les dollars et euros retrouvés, soit l'équivalent de Rs 163 millions, n'étaient pas destinés aux banques commerciales et que l'enquête sur le ou les véritables destinataires de ces devises étrangères est toujours en cours. Huit ans après ! Concernant les cartes bancaires saisies, nous dit Pravind Jugnauth, l'Integrity Reporting Services Agency a refilé le dossier à l'ICAC qui enquête... toujours.

Le Premier ministre est passé tellement vite sur le volet argent - pourtant le plus important - que l'on devinait qu'il avait hâte d'en venir au deuxième volet concernant les produits dopants qui auraient été utilisés par Navin Ramgoolam. En tout cas, huit ans après, ces produits-là et leur usage semblent faire fantasmer plus d'un dans la majorité. Qui ont ri à gorge déployée après chaque détail et commentaire livrés par le Premier ministre, qui s'est lui visiblement délecté hier au Parlement des informations personnelles qu'il a données sur Navin Ramgoolam.

Ces produits aphrodisiaques sont-ils illicites, comme voulait en obtenir confirmation Kavi Doolub ? La réponse de Pravind Jugnauth n'était pas claire. Selon lui, le ministère de la Santé aurait affirmé que :«The said products are not commercialized in Mauritius and it had not issued any authorisation for its sale in Mauritius. Moreover, no authorisation had been given by the said ministry for their importation.» En tout cas, le Premier ministre affirme qu'une enquête pour savoir si c'est légal ou non est en cours. Huit ans après !

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