La Côte d'Ivoire se dote d'une Politique nationale intégrée de gestion de ses frontières (PNGIF-CI) dont le financement de la première phase est évalué à 444 440 000 000 FCFA. Le document final a été remis, hier mercredi 26 avril, aux autorités par la Commission nationale des frontières de la Côte d'Ivoire (CNFCI). Selon le secrétaire exécutif de la CNFCI, Konaté Diakalidia, cette phase I qui court de 2024 à 2028 constitue la phase de réalisation des actions prioritaires et urgentes en cohérence avec le PND 2021-2025 et intégrant les projets en cours.
Selon lui, 30% du montant sont à mobiliser auprès de l'Etat et 70% auprès des partenaires au développement. Il a signifié que le document revêt un enjeu important en ce sens qu'il permettra d'apporter la sécurité et le bien-être aux populations qui y vivent en cette période où les défis et enjeux dans les zones frontalières se présentent avec forte acuité.
À l'en croire, la PNGIF-CI permettra d'apporter des réponses durables à cinq principaux enjeux : améliorer la gouvernance des frontières ivoiriennes, renforcer la sécurité et la cohésion sociale dans les zones frontalières, impulser une forte dynamique à la coopération transfrontalière avec les pays voisins, assurer une meilleure intégration de notre pays avec ses voisins et promouvoir le développement socio-économique harmonieux des zones frontalières pour le bien-être des populations qui y vivent.
Traoré Karim, directeur de cabinet du Premier ministre représentant ce dernier, a précisé que le document offre une vision et des orientations claires au gouvernement et à l'ensemble des acteurs étatiques et non étatiques sur la gestion des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d'Ivoire. »
Je peux affirmer que c'est un réel besoin qui vient d'être comblé par la Côte d'ivoire en matière de gouvernance de ses frontières « , a-t-il soutenu. À noter que parmi les difficultés qui ont été diagnostiquées aux frontières ivoiriennes, on cite, entre autres, la non matérialisation, le déficit d'infrastructures et services sociaux de base, la criminalité transfrontalière et la dégradation de l'environnement.