Cote d'Ivoire: Affaire gestion du fonds Covid-19 - Le Président du SYNAP-CI Koné Moussa dit sa part de vérité

Dans le cadre de la gestion des 17 milliards FCFA du fonds Covid-19 alloué aux producteurs de café-cacao par le chef de l'Etat Alassane Ouattara, M. Koné Moussa, président de la Société Coopérative COOPAGRE de Daloa et du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d'Ivoire (SYNAP-CI), a fait la lumière sur cette gestion au cours d'une interview accordée récemment à la presse. Il est revenu sur la genèse de la répartition de ce fonds, dont il affirme avoir « participé aux différentes réunions devant statuer sur les critères de répartition ainsi que le mode opératoire ».

Evoquant, les tensions qui ont suivi ces discussions et ayant entraîné un mot d'ordre de grève en son temps, Koné Moussa, au terme des échanges entre le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, le directeur général du Conseil du Café-Cacao, Koné Brahima Yves et les syndicats et associations de producteurs, affirme avoir finalement « rassuré ses camarades quant à la disponibilité du fonds Covid-19 et la volonté du directeur général du Conseil du Café-Cacao de travailler en toute transparence afin de réaliser une répartition des 17 milliards FCFA qui profite aux bénéficiaires.

Cette assurance du président du SYNAP-CI avait trouvé un écho favorable auprès des producteurs qui ont levé le mot d'ordre de grève, tout en annonçant l'organisation d'une journée d'hommage au Président de la République à la place Jean Paul II de Yamoussoukro pour le remercier pour tout le bien-être qu'il apporte au monde agricole et, en particulier, aux producteurs de café-cacao. Cette manifestation de la reconnaissance des producteurs de café-cacao à l'endroit du chef de l'Etat fut un véritable succès avec la mobilisation de plus de 80 000 producteurs.

Poursuivant, le président du SYNAP-CI a ajouté que la répartition du fonds Covid-19 s'est opérée de « façon judicieuse en tenant compte de certains critères ». Lesquels critères exigent que, pour bénéficier du fonds, il faut être codifié au Conseil du Café-Cacao et avoir collecté et livré du café et/ou du cacao à un exportateur lors des trois dernières années de Covid-19.

Face à la gronde de certains acteurs qui réclamaient leur part, le président du SYNAP-CI s'est voulu très clair : « Après la journée d'hommage au Président de la République, nous avons eu beaucoup de remous mais qui n'étaient pas forcement fondés parce que, quand on nous dit qu'il y a un fonds de soutien, la question est : qui doit-on soutenir ? », s'est-il interrogé avant de clarifier les choses : « Le Conseil du Café-Cacao a soutenu les coopératives enregistrées dans la base de données du Conseil du Café-Cacao et qui étaient empêchées d'écouler leurs produits du fait de la maladie », a-t-il confié en toute honnêteté.

Et d'ajouter : « Mais comme on ne peut pas prendre de l'argent pour aller dans toutes les plantations, ceux-là même qu'on appelle les producteurs individuels et qui endurent toutes les souffrances, le Conseil du Café-Cacao a décidé d'acheter pour eux des intrants pour le traitement de leurs vergers ainsi que tout le matériel de travail recommandé dans les plantations. Avec tout ce qu'on a vu, nous pouvons dire que le Conseil du Café-Cacao a réussi un travail très technique, l'opération a été un vrai succès ».

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