Afrique: Affaire sweet beauty - Le procès renvoyé au 23 mai prochain en audience spéciale

Le viol présumé suivi de menace de mort, des faits qui valent au leader du Pastef, Ousmane Sonko, une comparution devant la chambre criminelle du Tribunal de grande instance (Tgi) de Dakar, sera encore appelé à la barre, le mardi 23 mai.

Le président de la chambre, Apolline Ndeye, a pris la décision de renvoyer le procès après constat d'un vice dans la procédure. L'interrogatoire d'identité de Ndèye Khady Ndiaye, poursuivie dans la même affaire, ne s'est pas faite dans le délai imparti.

Le procès opposant le leader de Pastef Ousmane Sonko, et la masseuse Adji Sarr, pour « viol présumé et menace de mort », appelé à la barre par la chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar (Tgi) hier, mardi 16 mai, est repoussé d'une semaine. Le jugement se fera en audience spéciale, mardi 23 mai prochain. Le président de la chambre, Apolline Ndeye, en a décidé ainsi après avoir constaté un vice dans la procédure.

En effet, explique Me Moussa Sarr, avocat nouvellement constitué de Ndeye Khady Ndiaye, ancienne patronne de la plaignante, sa cliente poursuivie pour atteinte aux bonnes moeurs, le procureur de la République a commis une erreur à envoyant à celle-ci une citation à comparaitre pour interrogatoire d'identité 24 heures avant l'ouverture du procès.

L'avocat explique ainsi que selon les dispositions du code de procédure pénale notamment son article 246, l'interrogatoire d'identité d'un accusé doit se faire au minimum 72 heures avant l'ouverture d'un procès. Prenant la parole pour la partie civile, Me El Hadji Diouf a montré son empressement d'aller au jugement du dossier.

A son avis, l'affaire est en état d'être vidée puisque datant de plusieurs années. Les concernant ajoute-il, « ils sont dans les dispositions de répondre à la justice ». En se prononçant sur la décision de renvoi, Me El Hadji Diouf, a répondu en même temps à une doléance des avocats nouvellement constitués de Ndèye Khady Ndiaye.

Selon Me Moussa Sarr qui a porté la parole de ses collègues, Me Ndèye Khady Séne et Me Ibrahima Mbengue, un autre renvoi du procès sera demandé après son enrôlement mardi prochain. Ces robes noires veulent une date assez lointaine pour se familiariser avec le dossier long de 471 pages, abstraction faite des documents annexes.

Un procès sous haute sécurité

Le procès est ouvert à 10h03 min dans un tribunal privé de ses autres cours. Les procédures en flagrants délits ont été ajournées. Seule la chambre criminelle a reçu des accusés. Le président Apolline Ndeye a donné quelques verdicts, renvoyé des audiences de détenus qui attendaient dans le box des accusés, avant de s'attaquer au dossier qui tient en haleine les Sénégalais.

Peu de temps avant, l'accusatrice de leader du Pastef, Ousmane Sonko, Adji Sarr, et son avocat étaient dans la salle. Habitué aux piques, l'avocat de la partie civile s'en est encore pris à Ousmane Sonko qu'il accuse d'avoir fui les débats. Sa cliente quant à elle, soigneusement habillée d'un getzner vert clair, était assise à côté de son garde du corps à qui elle tendait son téléphone de temps à autre.

Mis à part Ousmane Sonko, toutes les personnes concernées par l'affaire étaient présentes au tribunal. Accompagnée de son époux et de son avocat, Ndèye Khady Ndiaye était à la salle 4 du palais de justice. Le capitaine Seydina Oumar Touré et le gynécologue, Alphousseyni Gaye, des témoins dans la procédure, ont aussi répondu à la justice. Il en est de même pour Sidy Ameth Mbaye.

Cette affaire de viol présumé qui met en cause Ousmane Sonko, a motivé un dispositif sécuritaire important aux abords du tribunal. Aucune voiture à moins qu'elle ne soit en possession d'un permis de circuler, n'était autorisée à longer le mur de la prison de Reubeuss. Toutes les allées qui menaient au tribunal étaient barricadées et surveillées par la Police Nationale. A l'intérieur du temple de Thémis, la Gendarmerie Nationale veillait au grain.

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