Windhoek, Namibie, le 16 mai 2023 (CEA) - La Commission économique pour l’Afrique (CEA), en collaboration avec l’Université de Namibie, a formé 71 experts nationaux sur les outils de modélisation énergétique afin de construire des systèmes énergétiques efficaces alors que l’Afrique intensifie sa transition vers des systèmes à faibles émissions de carbone ainsi que vers un développement résilient au changement climatique.
La Plate-forme africaine de modélisation énergétique (EMP-A), co-organisée par la CEA et le Climate Compatible Growth (CCG ), est un programme de formation conçu pour créer des investissements optimisés pour la transition énergétique en Afrique et pour répondre à sa demande croissante de développement sobre en carbone.
Linus Mofor, le Chargé principal des affaires environnementales, à la Division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles de la CEA, a déclaré que la Plate-forme africaine de modélisation énergétique s’est tenue à un moment où de nombreux pays africains travaillent sur leurs plans de transition énergétique.
« Je suis convaincu que les experts nationaux seront en mesure d’appliquer les compétences de modélisation acquises pour contribuer à la formulation de ces plans d’utilisation optimale des abondantes ressources énergétiques propres de l’Afrique afin de stimuler l’industrialisation et l’action climatique sur le continent », a déclaré M. Mofor.
Le programme CCG, financé par le Bureau britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO) a pour objectif de soutenir les investissements dans les systèmes d’énergie et de transport durables afin de répondre aux priorités de développement dans les pays du Sud. La formation a réuni la communauté de la planification et de la modélisation énergétiques en Afrique, et ce, dans le but de partager des expériences, des modèles et des données sur les systèmes climatiques, terrestres, énergétiques et hydriques.
« Les professionnels formés doivent utiliser les outils de modélisation pour la planification énergétique à long-terme et les investissements optimisés dans leurs pays respectifs », a déclaré Mekalia Paulos, de la CEA, ajoutant que la formation aidera les experts à décider de « comment utiliser au mieux toutes leurs ressources énergétiques de manière à répondre à leurs impératifs de développement national et privilégier la durabilité et une croissance résiliente au changement climatique ».
Kumbuso Joshua Nyoni, l’Ingénieur principal, à la Société zambienne de fourniture d’électricité (Zesco), a déclaré : « Je suis ravi d’avoir participé à cette étape importante. C’est un grand honneur et un témoignage de l’efficacité du programme. Cela nous permet non seulement de prendre des décisions éclairées concernant notre politique énergétique, mais cela nous donne également les compétences nécessaires pour former les autres et promouvoir la durabilité dans nos communautés ».
Yanda Hamilemba, Ingénieure en chef chez Zesco, a ajouté : « Vivre cette formation a été une expérience formidable et inspirante. Cela m’a motivé à en savoir plus sur les politiques et la situation de l’électricité en Afrique subsaharienne au-delà de mon propre pays, la Zambie ».
Alors que Shari Babajide, Chercheuse au Centre de service scientifique ouest-africain sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL), s’est dite « ravie de la capacité des participants à proposer des notes d’orientation sur la politique énergétique et d’excellentes présentations qui pourraient façonner les transitions énergétiques dans la région ».
Michelle Akute Liza, l’Ingénieure en planification chez Kenya Power, a conclu : « Cette formation m’a permis d’apprendre et de grandir d’une manière que je n’imaginais pas ».
Améliorer l’accès à l’énergie en Afrique dans le contexte de l’ODD 7 nécessite des politiques et des investissements qui changent la donne. L’objectif doit être poursuivi dans le contexte d’un système énergétique en transition qui exploite l’immense potentiel en énergies propres du continent tout en éliminant progressivement les technologies et les ressources à forte intensité de carbone. On estime que les objectifs de transition énergétique qui respectent un scénario à 1,5°C offrent à l’Afrique une perspective de croissance à long-terme supérieure de 6,4 % à celle sans cette même transition.
« Alors que nous nous efforçons d’écarter nos économies de la dépendance aux combustibles fossiles vers des sources d’énergie à faible émission de carbone et renouvelables, il est essentiel de comprendre les moteurs de ce changement de manière globale, leurs coûts, leurs capacités, leurs disponibilités, leurs durées de vie et leurs compromis », a déclaré Fahd B. Isa, ajoutant que « ladite formation nous fournit des outils de modélisation énergétique qui nous permettent de simuler à quoi ressemblerait cette conversion et de réduire les incertitudes. Cela valait bien la peine ».
Mark Howells, le Directeur de CCG, a déclaré que c’est un élément essentiel de leur philosophie que les pays avec lesquels ils travaillent soient en mesure de prendre leurs propres décisions sur la future politique énergétique et la croissance économique.
« Il est vraiment encourageant de voir des professionnels de pays africains mettre en pratique la formation que nous avons dispensée et former de manière leurs compatriotes », a déclaré M. Howells.
La première formation EMP-A a eu lieu en 2018. L’édition 2023 est la quatrième au cours de laquelle des experts nationaux ont été formés sur la Plate-forme mondiale d’électrification, la Modélisation de l’énergie et de la flexibilité, la Planification financière des infrastructures et investissements énergétiques ainsi que sur le Modèle d’analyse de la demande énergétique (MAED) et les bilans énergétiques.
La formation a attiré des participants du Bénin, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, de l’Éthiopie, de la Gambie, du Ghana, du Kenya, du Malawi, de la Namibie, du Niger, du Nigéria, du Rwanda, du Sénégal, de la Sierra Leone, de l’Afrique du Sud, du Togo, de l’Ouganda, de la Zambie et du Zimbabwe.
-Fin-
À propos de la CEA
Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l'une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l'intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l'Afrique.
Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.uneca.org
Publié par :
La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique
BP 3001
Addis-Abeba (Éthiopie)
Tél. +251 11 551 5826
Adresse électronique : eca-info@un.org
Suivez nous sur les réseaux sociaux :