Madagascar: Pôle Anti-Corruption Antananarivo - Aucune persécution politique selon la ministre de la Justice

La ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a pris la défense du Pôle Anti-Corruption et de tout son département.

Faux débat

Avec la conjoncture particulière que le pays traverse, la tendance est de rediriger les affaires de corruption sur le terrain politique. En marge de la cérémonie d'installation des nouveaux membres du Pôle Anti-Corruption Antananarivo qui s'est déroulée, hier, dans les locaux du Cnaps 67ha, la ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a voulu tirer les choses au clair. « Le PAC n'est pas un outil de persécution politique», a-t-elle souligné avant de soutenir que « l'associé à la politique et aux questions ethniques relève d'un faux débat ». En effet, après la convocation de Ahmad Ahmad et d'Antoine Rabesa Zafera par une autre structure luttant contre la corruption, on tire, à tort ou à raison, sur les fibres politiques et ethniques.

Égaux

Spécialisé dans les affaires de corruption et les infractions économiques et financières liées aux faits de corruption, le PAC n'aspire pas confiance. En tout cas, depuis sa mise en place, il a été souvent vu comme un instrument pour faire plier les adversaires politiques du régime. Les observateurs se plaignent même de l'existence des traitements inégaux au niveau de cette structure. Une situation à laquelle Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa a voulu remédier. « Il n'y a aucune discrimination au niveau du PAC », a-t-elle poursuivi tout en indiquant que « tous sont égaux devant la loi ». Force est de constater que la frontière séparant les affaires de corruption et la classe politique devient de plus en plus mince, favorisant ainsi tout amalgame que les politiciens ne manquent pas de tirer à leurs avantage.

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Pression

Dans son communiqué datant du 24 mars dernier, la société civile a condamné avec fermeté les pressions visant à museler les PAC. Ses membres ont même exhorté les autorités concernées à cesser toute tentative d'influence et de représailles, en particulier à l'approche de la période électorale. Des propos qui n'ont pas laissé indifférente la ministre qui a nié l'existence de pressions au niveau de cette structure. Elle n'a pas caché son incompréhension face aux comportements des organisations de la société civile en quittant le CSE PAC. « Il est étonnant de voir la société civile prendre une telle décision. Elle a pris part à la nomination et à l'évaluation des membres du PAC dans le cadre du Comité de Suivi-Évaluation des Pôles Anti-Corruption », s'est offusquée la magistrate.

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