Le Ghana importe encore plus de la moitié de ses besoins en riz. Dans le pays qui souhaite renforcer sa production locale afin de réduire la facture liée à l’achat de cette denrée, l’accès aux engrais et au matériel végétal de qualité est indispensable. C’est dans ce cadre que le gouvernement ghanéen vient de lancer un programme quinquennal a été lancé le 12 mai dernier à Accra pour accroitre la production locale de semences certifiées de riz. Selon Agence Ecofin, d’un coût total de 27 millions dollars l’initiative baptisée « Water-Energy-Food Nexus Programme (Wefp) for Better Lives for Rural Development in Ghana » est financée par la Corée du Sud.
Selon les informations relayées par le quotidien local Ghanaian Times, le projet sera mis en œuvre conjointement par le Centre de recherche scientifique et industrielle (Csir) et le centre local du Programme coréen de coopération internationale dans le domaine de l’agriculture (Kopia).
La source ajoute qu’il consistera concrètement à développer 100 hectares de terres agricoles mécanisées et irriguées dans le but de produire plus de 1 200 tonnes de semences de riz de qualité par an. S’exprimant au cours du lancement de l’initiative, l’ambassadeur sud-coréen au Ghana, Lim Jung-Taek a déclaré que le Csir et la Kopia avaient développé 6 nouvelles variétés de riz à haut rendement dans cette optique.
En outre, les semences de riz qui seront produites dans le cadre du projet, seront distribuées gratuitement à plus de 12 000 agriculteurs à travers le pays. « Cela permettrait également de résoudre le problème de la pénurie de semences de riz au Ghana, où moins de la moitié des besoins sont actuellement satisfaits, et d’augmenter le rendement de la culture qui tourne actuellement autour de 3 tonnes par hectare à 4 tonnes », a ajouté le responsable.
Au Ghana, le riz est principalement cultivé dans les régions de la Volta, du Nord, du Haut Ghana oriental, d’Ashanti et d’Occidentale.
A noter qu’officiellement, la production de riz, au Ghana devrait être de 450 000 tonnes en 2022/23, en recul de 18% par rapport à 2021/22. La consommation baisserait de 4% à 1,5 million et les importations grimperaient de 11% à 1 million de tonnes.