Au Gabon, l'opération de révision des listes électorales a été lancée, mardi 16 mai, dans la perspective de l'élection présidentielle, suivie des législatives et des locales de cette fin d'année. Elle suscite beaucoup d'engouement à Libreville comme à l'intérieur du pays, notamment à Port-Gentil, capitale économique du Gabon.
À la mairie du IIIe arrondissement de Port-Gentil, les espaces verts et les terrasses sont occupés par les citoyens qui ont déjà voté par le passé et qui viennent s'assurer que leur nom figure bien sur les listes électorales.
À l'intérieur, les couloirs et les bureaux sont pris d'assaut par les jeunes qui veulent voter pour la première fois. C'est le cas de Jordi : « Je vais voter pour qu'il puisse y avoir un changement dans notre pays, affirme le jeune de 19 ans. Certaines personnes nous disent que c'est à travers nous que ce Gabon-là peut changer. »
« Des élections tranquilles... C'est tout ! »
Ville frondeuse, Port-Gentil avait plongé dans les violences post-électorales lors de la présidentielle de 2016. « Nous ne voulons plus vivre cela », martèlent ces jeunes : « Des élections tranquilles... C'est tout ! », en dit un électeur ; « J'attends le changement et le travail, la sécurité et la paix aussi », lance une autre.
Coordonnateur communal du parti de l'opposition Union nationale, Rodrigue Ngoua affirme faire le porte-à-porte pour mobiliser ses militants : « Nous les encourageons à pouvoir s'inscrire massivement, faire un maximum d'enrôlements ».
« Ce sont des gars du PDG »
Féfé Onanga, un des cadres du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) assure que son parti fait également un travail de mobilisation : « Tout ce que vous voyez dans les centres d'enrôlement, là, ce sont des gars du PDG. Il ne faut pas se voiler la face ! »
Pour s'inscrire, il faut se munir de l'un de ces documents : la carte nationale d'identité, le passeport ou une copie légalisée de l'acte de naissance.