Comme prévu par le chronogramme, la journée d'hier mardi a été marquée par le passage de plusieurs Coalition politiques à l'hémicycle. Avec 15 minutes accordées à chaque représentant, ces acteurs politiques ont fait part aux Conseillers nationaux, leurs propositions quant à la rédaction de l'avant projet de loi de la nouvelle constitution du pays. La Coalition des Partis Politiques pour la Rupture, dont Dr Faya Millimouno a porté la voix, a étalé leurs propositions dont entre autres : 20 ministres dans le prochain Gouvernement, la supression des préfectures et sous-préfectures, une CENI technique...
Le président du parti Bloc Libéral, a justifié que c'est non seulement une manière de minimiser les dépenses, mais donner plus de pouvoir aux communes.
« Il faut que nous vous verrouillions des choses pour qu'il ait une loi organique qui consacre la structure du gouvernement. La Guinée n'a pas besoin de plus de 20 ministres (...) Nous vous proposons un État unitaire tel qu'il est aujourd'hui mais avec un pouvoir central restreint pour développer suffisamment le pouvoir local pour se faire le travail du contribuable guinéen. Comment allons-nous le faire ? Nous avons des propositions à vous faire dans notre document. Il faut que le président de la République n'ait plus la possibilité de dissoudre le parlement. L'exercice du pouvoir c'est par la négociation.
Est-ce que c'est parce qu'on a un ministère de sport qu'on développe le sport ? NON. Chez nous on pense que pour résoudre ou pour satisfaire le besoin des femmes il faut créer un ministère des femmes, pour satisfaire le besoin des jeunes il faut créer un ministère des jeunes, NON, il y a aujourd'hui 3 à 4 acteurs dans le sport en Guinée qui fait mieux que l'Etat. Nous sommes venus pour insister sur un paramètre important quand vous serez en train de rédiger la nouvelle constitution. Pour qui nous rédigeons cette constitution ? Si cette personne ne peut pas payer et bien nous allons continuer à être un Etat mendiant comme nous le faisons, nous allons continuer à bazarder nos ressources naturelles pour payer une administration artificielle qui en réalité n'apporte pas grande chose au peuple de Guinée (...)», a sollicité au nom de sa coalition, Dr Faya Lansana Millimouno.
Tout comme la coalition CPR, d'autres en ont également fait autant de propositions comme sollicité par le président du Conseil National de la Transition CNT, dirigé par Dr Dansa Kourouma. Ces débats d'orientation constitutionnel il faut le rappeler, sont repoussés à 48 heures afin de réorganiser le programme de passage des entités pour que tous les acteurs impliqués soient satisfaits.