En Tunisie, dix jours après l'attaque de la synagogue de Djerba qui a fait cinq morts, quatre personnes en relation avec l'attaquant ont été arrêtées le mercredi 17 mai. Alors que l'enquête se poursuit et que Tunis refuse pour le moment de qualifier l'acte « d'attentat », le président Kaïs Saïed a reçu les représentants des trois religions dans le pays mercredi soir pour les rassurer.
Jusqu'à présent, les autorités communiquent peu sur le profil ou les motivations de l'attaquant, mais quatre personnes ont été placées en garde à vue ce mercredi. Le 13 mai, deux personnes, amis proches du tueur, ont aussi été arrêtées par les forces de l'ordre sur l'île de Djerba.
Un acte isolé ?
La Tunisie favorise la piste d'un acte criminel isolé, tandis que le parquet français antiterroriste a ouvert une enquête du chef d'« assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».
Du côté de la présidence tunisienne, le discours se veut rassurant malgré les critiques sur les couacs de communication et le fait qu'aucun officiel à part le ministre du Tourisme ne se soit rendu à Djerba après la fusillade.
« Vous êtes Tunisiens »
Kaïs Saïed a reçu au palais de Carthage ce mercredi le mufti, le grand rabbin et l'archevêque de Tunis. Il a insisté sur les valeurs de tolérance en Tunisie, pays où l'islam est majoritaire, et a déclaré à l'égard des représentants d'autres religions : « Si vous êtes touchés, nous le serons. Nous allons sécuriser vos temples, bien qu'ils le soient déjà, ainsi que la pratique de vos rites. » Il a ajouté « Vivez en paix, pour que vous puissiez vivre parmi nous. Vous êtes Tunisiens, des citoyens tunisiens. »