Au Cameroun, le gouvernement condamne les discours haineux qui sévissent, notamment sur les réseaux sociaux. Devant les journalistes, mercredi 17 mai, les ministres de la Communication, René-Emmanuel Sadi, de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji et l'ancien Premier ministre et président de la Commission du bilinguisme et du multiculturalisme, Peter Mafany Musonge, ont rappelé que les discours haineux sont punis par la loi.
Il est insupportable pour le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji de laisser des personnes sur les réseaux sociaux distiller des propos haineux : « Nous constatons que le discours de haine est une grave menace à l'unité nationale. C'est lui qui prêche le tribalisme, le discours de haine, la xénophobie et autre sont en train de jouer avec l'avenir du Cameroun ».
« Emprisonnement d'un à deux ans »
Peu avant la fête nationale, célébrée le 20 mai, le gouvernement a appelé les Camerounais au patriotisme avant de rappeler à tout contrevenant que des sanctions sur les discours haineux sont prévues par l'article 241 du code pénal. « Est puni d'un emprisonnement d'un à deux ans et d'une amende de 300 000 à 3 millions de francs CFA celui qui, par quelque moyen que ce soit, tient des discours de haine ou procède aux incitations à la violence contre des personnes en raison de leur appartenance tribale ou ethnique », a rappelé René-Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Explosion des propos haineux en ligne
Des peines à renforcer quand il s'agit des hommes de médias et des hommes politiques. Les discours haineux ont explosé sur internet au lendemain de la proclamation des résultats de l'élection présidentielle 2018, contestés par l'opposant Maurice Kamto et ses partisans.