Du 23 au 26 mai se tient à Brazzaville la troisième édition du festival de la photographie Kokutan'art, sur la question des problèmes d'électricité auxquels sont confrontées de nombreuses villes africaines. Rencontre avec Armel Luyzo Mboumba, une jeune photographe congolaise.
Institut français du Congo (IFC). Dans une salle au fond du hall principal, une jeune femme au crâne rasée en casquette-baskets donne un cours sur la photographie. Autour d'elle, des photographes en herbe. Armelle Luyzo, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, a commencé comme comptable. Une formation en audiovisuel en Afrique du Sud lui a permis de bifurquer vers la photo, qu'elle pratiquait depuis le lycée. À 32 ans, elle est aujourd'hui l'une des signatures de la photographie congolaise.
« C'est vraiment une passion. J'ai découvert la photo à l'âge de 9 ans après le décès de mon père. J'étais tellement jeune et je me suis un peu renfermée. Le seul moyen pour moi de m'exprimer, c'était à travers l'image. La photographie a beaucoup apporté dans ma vie », confie-t-elle.
Armelle Luyzo a photographié des scènes de rue, des portraits, des activités culturelles. Son travail artistique porte plus généralement sur le souvenir et sur les émotions. « J'ai ce devoir-là de pouvoir dépasser les challenges, de montrer à la nouvelle génération que même si aujourd'hui la photo d'art on raconte, mais on a tous envie de raconter. Et, nous autres, on ne cessera de raconter des histoires autour de la photographie », affirme-t-elle.
Kokutan'art « signifie se rencontrer »
Le promoteur de Kokutan'art Lebon Chansard Ziavoula détaille sa pensée derrière le festival, qu'il a organisé pour la première fois en 2020.
Kokutan'art vient du lingala. Cela signifie «se rencontrer». Nous avons donné ce nom justement pour mettre en valeur les rencontres (des photographes).
Lebon Chansard Ziavoula, promoteur du festival de photographie Kokutan'art, explique les origines de ces rencontres