Luanda — Les recettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) se sont élevées à trois milliards de kwanzas depuis sa mise en place en Angola, a déclaré ce mercredi, à Luanda, l'administrateur de l'Administration générale des impôts (AGT), Tiago Santos.

Il s'agit des revenus liés au paiement de cette taxe, depuis l'introduction progressive (en janvier 2019) dans le système fiscal angolais, dans le cadre d'un ensemble de mesures suivies par l'AGT.

Selon Tiago Santos, qui s'exprimait lors de la 1ère Conférence internationale sur la TVA, la mise en place de cette taxe, en plus d'être un instrument puissant pour générer des recettes, a fonctionné comme un élément important pour attirer ou retenir les investissements nationaux et étrangers dans les différents secteurs de l'économie.

"Au cours de ces trois ans et demi, la TVA a été le principal instrument fiscal de collecte des recettes de la plupart des secteurs du pays, et avec ladite taxe, il a été possible de collecter 30% des recettes non pétrolières", a-t-il affirmé.

Toujours dans le cadre des avantages de la TVA, il a déclaré qu'il s'agissait d'un impôt à large incidence, couvrant, de manière générale, « les transactions onéreuses de biens, les prestations onéreuses de services et les importations, couvrant les points de production, de distribution et de commercialisation (...)».

Tiago Santos a expliqué que l'introduction de la TVA dans le système fiscal, remplaçant la taxe à la consommation, avait permis l'élargissement de l'assiette fiscale, l'attraction des investissements, l'élimination de la double imposition sur la taxe à la consommation et la lutte contre l'évasion et la fraude fiscales.

Le responsable a mentionné que l'Administration générale des impôts a conçu un modèle de TVA adapté aux conditions locales, « aussi simple que possible et suffisamment moderne pour faire face à l'économie mondialisée».

La Taxe sur la Valeur Ajoutée a déjà été mise en oeuvre dans environ cent soixante (160) pays, dont cinquante quatre (54) sont des pays africains. Dans la région de la SADC, l'Angola a été le dernier pays membre à adhérer à cette taxe.

Parmi les pays africains où la TVA a été mise en place, se distinguent la Tunisie, le Nigeria, le Kenya, l'Ouganda, le Mozambique, le Cap-Vert, la Tanzanie, le Sénégal, l'Afrique du Sud et la Zambie, tous avec des modèles différenciés et adaptés à leur réalité économique, afin d'éviter les contraintes qui peut découler de son adoption pure, comme cela se produit dans les pays développés.

La fiscalité est un système dans lequel les aspects politiques, économiques, financiers, juridiques, administratifs, psychologiques, communautaires sont tous interconnectés. Cette interdépendance est encore plus nette dans un processus de réforme, étant présente dès le départ dans la définition des objectifs avec la mise en place de la TVA et dans la stratégie d'intervention qui définira le système fiscal.

La 1ère Conférence Internationale sur la TVA s'est déroulée dans le cadre des activités de formation de l'Administration Générale des Impôts (AGT).