Tunis — La tolérance entre les religions est bien ancrée depuis des siècles en Tunisie, a affirmé, mercredi, le président Kais Saied en recevant au palais de Carthage, le Mufti de la République Hichem Ben Mahmoud, le grand-rabbin de Tunisie Haïm Bittan, et le grand archevêque de l'Église catholique de Tunis, Ilario Antoniazzi.
Dans une vidéo postée sur la page de la présidence, le chef de l'État a qualifié d' « historique » et de « très importante » cette rencontre, dans la mesure où elle montre que la Tunisie est "une terre de tolérance, d'ouverture et de coexistence, depuis des siècles".
Le président Saied a évoqué l'incident de Djerba, survenu la semaine dernière près de la Synagogue de la Ghriba et l'a décrit comme « un acte criminel lâche et odieux », assurant que les investigations se poursuivent pour élucider les motifs de cette agression.
« L'auteur de cet acte et la partie qui l'a planifié ont été identifiés », a dit le président.
Pour lui, celui qui a planifié et exécuté ce plan, cherchait à déstabiliser le pays et à semer le chaos et la discorde.
Le Président Saïed a par ailleurs regretté de voir des parties à l'intérieur du pays et certaines capitales parler d'antisémitisme en Tunisie, appelant à une nouvelle lecture de l'histoire plutôt qu'à proférer des accusations sans fondements.
Le chef de l'Etat a discuté avec ses hôtes de la liberté de culte, de la liberté de conscience dans l'islam et en Tunisie, soulignant que la Constitution du 25 juillet 2022 garantit pleinement ces droits.
Dans le même ordre d'idées, le président Saied a affirmé au grand rabbin de Tunisie la poursuite de la sécurisation de tous les lieux de culte et la lutte contre toute forme de division.
Le président a souligné que « le concept de normalisation n'existe pas dans le Dictionnaire du peuple tunisien », ajoutant que les Tunisiens « font bien la distinction entre judaïsme et sionisme ».