L'organisation des laïcs catholiques qui était en première ligne dans les manifestations politiques de 2018, revient à la charge cette année encore et promet de nouvelles manifestations afin, dit-elle « de faire entendre l'exigence du peuple souverain lors de la tenue des élections ». Au cours d'une conférence de presse jeudi à Kinshasa, le CLC a énuméré ce qu'il considère comme anomalies à corriger rapidement.
Le CLC accuse par exemple le gouvernement de s'être transformé en plateforme électorale au profit de Félix Tshisekedi. Il fait allusion au regroupement politique Union sacrée qui est dirigé par les animateurs de principales institutions du pays.
« Ils sont à la fois au gouvernement et présidents de leurs partis, voire secrétaires généraux. Tout ça démontre la désinvolture avec laquelle certains membres de cette institution traitent les questions de neutralité de l'État », souligne Hervé Diakiese, le porte-parole du CLC.
Aussi, le CLC critique la durée et le procédé choisis par la Céni pour organiser l'audit externe du fichier électoral. La mission a été confiée à cinq experts recrutés par la centrale électorale.
« Le format de 2018 avec l'OIF, en 21 jours, on était parvenu à extirper six millions de faux électeurs. Comment voulez-vous qu'en cinq jours, un travail sérieux puisse être fait si ce n'est un désir de s'auto-certifier. Il s'agira d'un fichier totalement contestable et dont personne n'aura la possibilité de s'assurer le contrôle », affirme Hervé Diakiese.
Craignant, dit-il, le pire, il demande à la Céni de mettre en place très rapidement le cadre de concertation avec toutes les parties prenantes pour la désignation d'une instance internationale crédible d'audit du fichier, selon le format ayant prévalu en 2018.