Le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l'homme s'est adressé à la presse dans l'après-midi de ce mercredi, 17 mai 2023 à l'occasion d'une conférence tenue dans les locaux de son département. À coeur vaillant, Alphonse Charles Wright s'est prononcé sur plusieurs dossiers, dont celui de la libération des sieurs Oumar Sylla ( Foniké Mengué), Ibrahima Diallo ou encore Mamadou Bilo Bah tous leaders du FNDC dissout.
Récemment, le barreau de Guinée a battu le pavé contre ce qu'il appelle l'inserance de l'exécutif dans le judiciaire. L'ordre des avocats a même réussi à observer la journée du lundi 15 mai denier, comme une journée sans audience sur toute l'étendue du territoire national. Revenant sur cette décision polémique, Alphonse Charles Wright a expliqué le processus qui a prévalu à cette libération de ces leaders, incarcérés près de 10 mois à la maison centrale de Conakry. Grâce donc à la médiation des religieux, le ministre a été contre de céder face à la loi que de honnir ces hommes de Dieu.
« Nous religieux venons maintenant ici, comme on vous l'a dit, toutes ces lois sont faites pour la paix en Guinée. M. le ministre, laissez l'affaire de loi, pardon c'est nous qui le disons acceptez ça (...) si vous faites ça aujourd'hui avec nous, on aura la plus grande honte. Si c'est pour votre honte, je n'accepterai pas que vous soyez honnis parce que je vais mourir. Quand je vais mourir, c'est devant un imam ou un prêtre qu'on viendra me mettre pour prier. J'ai appelé le procureur général, les religieux sont venus poser les doléances, il faut les écouter et prendre vos responsabilités, puisque je ne veux pas voir la honte de ces gens. Il a signé l'ordre de remise en liberté. Il dit qu'on ne peut faire honnir ces gens-là. Quand l'ordre de remise en liberté a été signé ça été la décision la plus difficile depuis que je suis né mais au nom de la paix, au nom de la quiétude ça été la meilleure décision que je n'ai jamais prise dans ma vie », a restitué le ministre Charles, laissant entendre avoir accepté ladite décision la plus difficile selon lui de toute sa vie.
« C'était pour ne pas manquer de respect aux religieux», a-t-il confié, précisant que les poursuites judiciaires contre les leaders du FNDC ne sont pas terminées et que leur procès devra s'ouvrir les jours avenir, ce conformément à la loi.
