Ile Maurice: Santé - Les dialysés de l'hôpital Jeetoo réclament la réintégration de leur responsable

Ils craignent pour leur vie, déjà que la dialyse n'est pas facile pour eux. Ces patients de l'hôpital Dr A. G. Jeetoo sollicitent l'intervention du ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal. Ils ont frappé à plusieurs portes mais n'ont reçu aucune réponse à ce jour. Ces patients, représentés par Anil*, espèrent qu'une fois cet appel lancé, le ministre pourra trouver une solution. «Cela fait plusieurs années que nous sommes sous dialyse dans cet hôpital, certains même depuis 2003.

Avant, il y avait un responsable qui assurait le bon fonctionnement de cette unité. Il a même formé plusieurs infirmiers. Cependant, nous avons appris qu'il a été transféré vers l'unité de cancérologie.»

Qui serait mieux placé pour le remplacer qu'une responsable fraîchement diplômée du Mauritius Institute of Health, qui a assuré une formation de plus de six mois ? Cette responsable compte 19 ans d'expérience au sein de l'unité de dialyse. Cependant, elle a été transférée vers l'unité de neurologie, ce qui attriste profondément les patients dialysés. «Nous avons demandé à l'administration et même au ministère de la Santé de la nommer responsable de la néphrologie, car nous reconnaissons ses qualités. Mais on nous a informés que le service dans lequel nous nous trouvons est considéré comme une aile masculine et qu'une femme ne peut en être responsable. Nous sommes en 2023, et ce genre de mentalité existe encore !» Ce qui dérange le plus les patients dialysés, c'est que pendant leur séance, hommes et femmes se retrouvent dans la même salle.

«Nous n'avons rien contre la personne qui est actuellement responsable de l'unité. Mais nous aimerions recevoir les meilleurs soins possibles, et nous pensons qu'une personne ayant plusieurs années d'expérience serait la mieux placée pour ce poste.» En avril, ce sont les dialysés de l'hôpital sir Seewoosagur Ramgoolam National qui ont fait entendre leur voix à travers une pétition. Ils déploraient les conflits entre le personnel soignant et non soignant, ainsi que les propos virulents échangés avec les patients.

* nom d'emprunt.

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