Le Conseil des ministres a entériné la proposition des partenaires sociaux fixant le salaire minimum d'embauche (SME) de la catégorie MI-A du secteur non agricole à 238 800 ariary. Évidemment, la charge totale incombe à l'employeur.
Finalement, une nouvelle référence est ajoutée au calcul du salaire de base du secteur privé avec une augmentation brute de 21 800 ariary soit en hausse de 10%. « Suite à la conclusion de l'accord et afin d'officialiser le protocole y afférent, les partenaires sociaux ont transmis leur proposition au ministère du Travail, de l'emploi, de la fonction publique et des lois sociales. Dans la nouvelle grille, le salaire minimum d'embauche de la catégorie MI-A passera de 217 000 ariary à 238 800 ariary pour le secteur non agricole et de 220 200 d'ariary à 242 200 ariary pour le secteur agricole.
Cette grille est applicable à compter du 1er janvier 2023 » peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres d'avant-hier. Ce montant n'est plus subventionné. En effet, depuis le 1er mai 2022, un décret fixait le montant du SME à 250 000 ariary, avec une clé de répartition telle que 217 000 sont payés par l'employeur et le reste, soit 33 000 ariary à la charge de l'État à titre de subvention.
Cependant, sur la fiche de paie de certains employés, est écrite seulement la somme payée par l'employeur. « Un décret d'application devrait confirmer la répartition, le paiement du montant total revient aux patrons mais une déduction au niveau de la CNaPS devrait se faire suivant un mode de calcul restituant les résidus à ces derniers. Mais nous étions toujours en attente », confie un responsable des ressources humaines. « On nous a promis 250 000 ariary mais en réalité, nous n'avons jamais vu une telle somme affichée dans notre fiche de paie à titre de salaire brut » témoigne Rasamy, un employé. Autrement dit, l'ancienne référence salariale était de 217 000 ariary.
Charges patronales
Une hausse des salaires équivaut à une hausse de la masse salariale, ce qui va alourdir davantage les charges patronales. En effet, chaque employé percevant un salaire minimum coûtera désormais près de 43 000 ariary de charge à l'entreprise, soit 31 044 ariary pour le compte de la CNaPS et 11 940 ariary à payer à la médecine du travail.
En somme, la hausse du SME coutera au minimum environ quelque 64 000 ariary par travailleur par mois à l'employeur. Le mouvement syndicaliste et vie de sociétés revendique le travail décent et le dialogue social. Selon cette association, l'État et les employeurs ont fixé ce montant sans avoir consulté les avis des employés.