Deuxième visite dix ans plus tard. Grâce à l'initiative du Club Fanantenana, l'expert Suisse en aïkido, Shihan Jean Charles Wälti, 7e dan aïkikai de Tokyo est de passage à Madagascar pour animer un stage et une conférence pour les pratiquants de cet art martial japonais, ouverts à d'autres intéressés issus d'autres disciplines.
Le stage s'étalera du 18 au 21 mai au dojo de l'Aska aux 67 ha tandis que la conférence s'est tenue ce mercredi au centre ARRU à Faravohitra. Il a abordé le thème: «Aïkido et transmission, relation Maitre élève».
La soixantaine de pratiquants et haut gradés d'arts martiaux différents dont le karaté, le judo, le kickboxing... outre l'aïkido qui a assisté la conférence se dit satisfaite des presque trois heures de présentation suivie de la séance de questions-réponses.
«Une philosophie de mouvements nous montre qu'il y a d'autres solutions dans la vie que de confronter des personnes. On peut trouver comment éviter de se sentir menacé et attaqué, trouver des réponses offensives dans la vie de tous les jours et dans les relations professionnelles et particulièrement sur le tapis... », a résumé le Shihan Jean Charles Wälti ses quelques heures d'intervention.
Enrichissant
«On se limite au gestuel qui conduit à chercher à qui est plus fort que l'autre et à dominer... L'esprit de l'art martial évite de tomber dans ces pièges», a-t-il ajouté. Le champion du monde en kickboxing, Jean Marc Koumba présent à l'occasion, qui n'a jamais pratiqué l'aïkido, a mentionné «Je trouvais que l'aïkido est un peu trop traditionnel.
Moi, j'aimais le sport de combat mais maintenant je regrette... d'avoir privilégié les sports de percussion... L'aïkido est un bel art qui mérite d'être modernisé ... Les jeunes aiment la bagarre alors qu'avec l'aïkido, on peut bien se défendre».
Yves Rakotomanga, avec ses 44 ans de pratique a pour sa part souligné que «le passage d'un maître qui a appris la discipline au Japon, son pays d'origine est très important... Une occasion pour rajouter plus d'éclairage et un moment de retrouvailles et de solidarité entre amis car c'est l'harmonie de l'univers qu'on recherche, ce n'est pas sa destruction».