Il est reproché à l'ancien soutien de Maurice Kamto, d'avoir tenu des propos qui portent atteinte à la tribu.
Sébastien Ebala a été happé hier par les éléments du Secrétariat d'Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie (SED) et a immédiatement été présenté devant le procureur de la République. Il lui est reproché l' « outrage à la tribu ou à l'ethnie et autres » par le lieutenant-colonel, Dieudonné Bialo, chef du service central des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale de Yaoundé.
Convoqué le jeudi 11 mai 2023 par la gendarmerie, l'activiste n'a pas déféré à la convocation faute d'avocat.
Les faits qui sont reprochés à l'activiste ont été commis le 6 mai dernier. Dans un direct d'une quarantaine de minutes sur sa page Facebook, Ebala avait insulté les taximen, les femmes ressortissant des communautés des zones anglophones, ainsi que les femmes Bamoun. Il les taxe de « femmes sales qui puent ayant la mauvaise haleine et qui, selon lui, doivent rentrer dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest parce que faisait partie des gens responsables de crise sécuritaire ».
« Est puni d'un emprisonnement d'un an à deux ans d'une amende de 300.000 à 3.000.000 de Fcfa celui qui, par quelque moyen que ce soit, tient des discours de haine ou procède à l'incitation des violences contre des personnes en raison de leur appartenance tribale ou ethnique », indique le Code Pénal Camerounais.