Ile Maurice: Parlement - La Striking Team, des nominations et le Shatta Festival à l'ordre du jour

Hansa Nancoo

Reshma Gulbul-Nathoo

La séance parlementaire de mardi prochain, le 23 mai, marquera le retour du secrétaire général du Mouvement militant mauricien (MMM), Rajesh Bhagwan, suspendu le 4 avril par le speaker, Sooroojdev Phokeer. Comme de nombreux parlementaires de l'opposition, il a soumis ses quatre questions au bureau de la clerk.

Le député mauve posera une question sur la nomination de Prakash Maunthrooa à la tête de la Central Water Authority. Il interpellera également le Premier ministre (PM), Pravind Jugnauth, concernant l'enquête de la police suite à la plainte de Simla Kistnen contre Yogida Sawmynaden pour emploi fictif.

D'ailleurs, plusieurs affaires policières intéressent l'opposition. Le leader du Rassemblement mauricien, Nando Bodha, posera une question sur le fonctionnement de la Special Striking Team (SST). Arvin Boolell, chef de file du Parti travailliste (PTr), demandera au PM si la SST reçoit des directives de son conseiller spécial en matière de sécurité.

Patrick Assirvaden souhaite, lui, savoir si l'enquête dans l'affaire d'Angus Road a été conclue. Au sein du même parti, Mahend Gungapersad reviendra sur l'enquête de la police dans l'affaire Bet365, à l'origine du départ de l'ancien Attorney General Ravi Yerrigadoo du précédent gouvernement des Jugnauth.

Le Shatta Festival, un concert qui s'est tenu au Champ-de-Mars samedi dernier et qui fait l'objet d'une enquête policière, sera également abordé lors de la session de questions. Osman Mahomed souhaite savoir si la police a autorisé cet événement et si des plaintes ont été déposées par les habitants.

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Son collègue, Fabrice David, interpellera le ministre des Arts et de la culture, Avinash Teeluck, pour savoir si l'organisateur a obtenu l'approbation de son ministère concernant les droits d'auteur, notamment.

Le président du MMM, Reza Uteem, posera également des questions au ministre sur le Shatta Festival. Le député de Port-Louis souhaite connaître les conditions du bail accordé à People's Turf PLC (PTP) pour l'utilisation du Champ-de-Mars et si la compagnie est autorisée à organiser des concerts sur place.

Farhad Aumeer voudra savoir quelles activités PTP est autorisée à organiser au Champ-de-Mars. Toujours en ce qui concerne le Champ-de-Mars, Rajesh Bhagwan cherchera à savoir si la police a conclu son enquête sur le sabotage de la piste, l'année dernière.

Les nominations et les recrutements seront abordés lors de plusieurs questions. Par exemple, Patrice Armance, député du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) et whip de l'opposition, posera une question sur Loveish Ramnochane, conseiller au bureau du PM, tandis que Patrick Assirvaden posera une question sur la nomination de Dharamraj Paligadu en tant que directeur de l'Audit.

Le recrutement des cadres de la New Social Living Development Ltd fera partie des questions posées par Reza Uteem. Le député Ehsan Juman souhaite, quant à lui, connaître le salaire de Rajiv Servansingh, directeur général de la State Trading Corporation, ainsi que le nombre de voyages qu'il a effectués.

Plusieurs questions concernant la santé et l'éducation seront abordées mardi Aadil Ameer Meea demandera quand le gouvernement prévoit d'introduire un Medical Insurance Scheme dans le secteur public. Farhad Aumeer souhaite connaître le nombre de sportifs décédés lors de compétitions au cours des quatre dernières années. Par ailleurs, Mahend Gungapersad posera une question sur le recrutement d'enseignants à la retraite dans les collèges.

Arianne Navarre-Marie aura une question sur les postes vacants au Mauritius Institute of Education et une autre sur la création d'une Skills Development Authority. En ce qui concerne les enfants, Stéphanie Anquetil cherchera à savoir si le National Children's Council a soumis un rapport sur le shelter l'Oiseau du Paradis, tandis que Joanna Bérenger souhaite connaître les mesures prises par le gouvernement pour les résidents qui quittent les centres d'accueil à la majorité.

Des questions relatives aux finances seront également abordées. Arvin Boolell souhaite connaître le montant investi par la Mauritius Investment Corporation Ltd dans Airport Holdings Ltd. Son collègue Ranjiv Woochit souhaite connaître la source de financement du Wage Assistance Scheme et comment le gouvernement prévoit de rembourser les fonds.

Deven Nagalingum s'intéresse à l'appel d'offres pour le nouveau bâtiment de l'Economic Development Board à Ébène, ainsi qu'à la liberté de la presse et à la Freedom of Information Act.

Xavier-Luc Duval condamne les propos du PM

Le leader de l'opposition, Xavier-Luc Duval, qui était absent du Parlement mardi, étant souffrant, condamne les propos du PM, Pravind Jugnauth, qui a divulgué des détails sur des pilules saisies chez Navin Ramgoolam, le leader du PTr. Le chef du gouvernement a même précisé qu'il s'agissait de comprimés utilisés pour améliorer les performances sexuelles.

«Nous condamnons fermement les propos tenus lors de la séance de questions au PM, visant Navin Ramgoolam. Il est regrettable que l'on ait choisi de s'attaquer à un adversaire politique en dévoilant des détails concernant sa santé et sa vie privée, d'autant plus qu'il était absent. Malheureusement, ce gouvernement continue à faire de la politique basse et manque de respect envers les institutions, telles que l'Assemblée nationale», a déclaré le leader du PMSD à l'express hier.

Nous avons également sollicité le leader du MMM, Paul Bérenger. Il nous a fait comprendre qu'il ne souhaitait pas faire de déclaration par téléphone, mais qu'il s'exprimera en temps voulu.

Kailesh Jagutpal : «Il faudra définir ce qu'est la vie privée d'un politicien»

Le ministre de la Santé a été interpellé lors de la visite du nouvel hôpital des yeux à Moka, hier, sur la réponse donnée au Parlement par le PM sur les pilules trouvées dans les coffres-forts de Navin Ramgoolam. Pour Kailesh Jagutpal, Pravind Jugnauth a juste répondu à une question qui lui a été posée. «N'importe quel parlementaire a le droit de poser une question au PM ou à n'importe quel ministre.

Le droit de réponse est comme il est. Quand vous donnez une réponse, c'est un problème ; et quand vous ne donnez pas de réponse, c'est aussi un problème.» Ces réponses ont quand même créé l'indignation de plusieurs personnes au sein de la population, soutiennent les journalistes. Ce à quoi le ministre répondra : «Chacun y va avec son interprétation.

Est-ce que nous n'aurions pas dû répondre ? Je ne vois pas que la réponse était démesurée ou que nous avons extrapolé.» À l'évocation du droit à la vie privée, le ministre s'interroge sur la définition de la vie privée des politiciens. «Il faut définir ce qu'est la vie privée quand vous êtes un politicien. Nous entrons dans un débat. Mais pourquoi donner autant d'importance à une réponse suite à une question.»

Navin Ramgoolam ne préfère pas commenter

«Je préfère ne pas répondre à ses bassesses.» Telle est la déclaration que nous a faite Navin Ramgoolam, hier, lorsque nous l'avons interrogé sur les propos de Pravind Jugnauth.

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