La Centrale électorale de la République démocratique du Congo a rendu public dans un communiqué, hier lundi 15 mai, les profils de 5 experts nationaux et internationaux qu'elle a sélectionnés dans le cadre de l'audit externe du fichier électoral. Ils devront, à cet effet, constituer une mission mixte d'audit externe du fichier électoral, conformément au calendrier de la CENI publié le 26 novembre 2022. Cette équipe dispose de 5 jours pour rendre son rapport. Pour la CENI, l'audit externe du fichier n'est pas une obligation légale mais relève de bonnes pratiques.
Il s'agit d'un Sud-africain et d'un Malawite et de 3 Congolais. Janet Love pour l'Afrique du Sud, membre du parlement en 1994 lors des premiers scrutins démocratiques d'après l'apartheid. Muhabi Lufu Chisi du Malawi est détenteur d'un diplôme Postuniversitaire en Sciences avec spécialisation en informatique et statistiques. En ce qui concerne les trois Congolais : Joseph Topangu est diplômé en Géologie et Minéralogie de l'Université de Lubumbashi, Kabata Kabata Kabamba est docteur en Sciences, spécialité Géographie Economique et Sociale de l'Université de Liège en Belgique et enfin, Vianney Nzanzu Tawite, détenteur d'une licence en Economie Mathématique de l'Université de Kinshasa.
Entretemps, les quatre leaders de l'opposition du bloc de Lubumbashi, Katumbi, Fayulu, Sesanga et Matata, exigent l'audit du fichier par un cabinet international. Dans une déclaration commune qu'ils ont signée hier lundi 15 mai, ils font savoir que les auteurs de cette forfaiture qui constitue un coup dur à la démocratie et une menace à la paix dans notre pays en porteront toute la responsabilité devant l'histoire, avant de rappeler que le processus électoral appartient au peuple congolais et concerne toutes les parties prenantes aux élections et que la CENI n'en doit pas prendre le monopole.
Et d'indiquer en parlant de la CENI : «Elle doit mener à bien et en toute régularité, les activités nécessaires à l'organisation d'élections crédibles, gage de la paix et de la cohésion nationale. Elle est donc tenue d'être impartiale et d'impliquer tous les acteurs concernés, ceux des partis politiques et de la société civile".
Pour le quatuor, concernant le fichier électoral, ce dernier étant un élément essentiel du processus électoral, doit être le plus fiable possible. Ils ajoutent que la garantie de sa fiabilité exige sa vérification, son contrôle et son audit par une organisation dont l'expertise en la matière et l'indépendance sont avérées afin de rassurer le peuple et toutes les parties prenantes.
"Le processus électoral étant l'affaire du peuple congolais, le régime au pouvoir et la CENI ne peuvent ni ne doivent aller contre ce principe et empêcher l'audit indépendant du fichier électoral", conclut le communiqué.