Le Togolais Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM (Bourse commune aux 8 Etats de l'UEMOA) a visité mercredi l'Autorité des Marchés Financiers du Québec (AMF-QUEBEC) et à la Bourse de Montréal (TMX).
Il s'est entretenu avec Luc Fortin, le président de la TMX.
Cette visite s'inscrit dans le cadre du lancement du marché des dérivés de la BRVM.
Les discussions ont porté sur la réglementation concernant les instruments de dérivés ainsi que l'expérience canadienne dans ce domaine.
Les sujets relatifs au choix technologique, à la mise en place et au fonctionnement de la Chambre de compensation ont aussi été évoqués.
La Bourse de Montréal est la 3e plus importante Bourse du Canada après Toronto et TSX Venture Exchange.
Elle est dédiée aux produits dérivés et figure parmi les leaders mondiaux dans ce secteur.
Les marchés dérivés permettent de gérer les risques associés aux fluctuations de cours, de taux ou de change grâce à des instruments financiers.
Ces marchés sont apparus au début des années 1970 avant de se généraliser à l'échelle de la planète. Ils totalisent aujourd'hui un gigantesque encours évalué à plus d'un quadrillion (1 million de milliards de dollars).
Les produits dérivés sont des instruments financiers s'échangeant sur des marchés à terme et dont la valeur dérive de celle d'un actif sous-jacent : emprunt d'État, matière première, indice boursier, devise, etc.
Les produits dérivés (contrats à terme, contrats d'options négociables) s'échangent sur des marchés organisés qui se caractérisent par des contrats standardisés, des positions négociables et l'interposition d'une chambre de compensation.
Ils sont aussi négociés sur les marchés de gré à gré, ou marchés OTC (over the counter), non réglementés.
Les professionnels s'y échangent des produits peu standardisés (swaps, forwards, options de taux et de change, etc.) en laissant subsister un risque de contrepartie.