Madagascar: Des évêques dressent le portrait idéal du futur président

Ce 18 mai 2023, à l'occasion de l'Ascension, les évêques malgaches ont publié un communiqué où ils dressent le portrait idéal du prochain président du pays, alors que des élections présidentielles pourraient se tenir les 9 novembre (1er tour) et 20 décembre prochains (2e tour) : « Il faut un candidat qui a sa personnalité, qui ne doit pas être prisonnier ni de la politique de son parti, ni des intérêts de ses proches et de sa région d'origine. »

À Madagascar, selon la Constitution, deux élections devraient se tenir d'ici la fin de l'année : la présidentielle et les communales. Si ces dernières ne font même plus partie des débats actuels, la présidentielle, elle, pourrait bien se tenir les 9 novembre et 20 décembre prochains.

C'est en tout cas les dates que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a proposé début février 2023, et qui attendent toujours d'être validées par décret présidentiel. Malgré des rumeurs insistantes - dans le microcosme politique - de mise en place d'une transition, l'exécutif n'a eu de cesse ces derniers jours d'assurer que le scrutin aurait bien lieu cette année. De part et d'autre, les déclarations autour de cette élection s'enchaînent ainsi.

« Madagascar a besoin d'une personne juste, sage et patriote »

Ce 18 mai 2023, à l'occasion de l'Ascension, ce sont les évêques qui se sont exprimés pour dresser le profil idéal du futur président de la République. « Les choses ne bougent pas suffisamment donc il faut insister, répéter », affirme un membre de la conférence épiscopale pour expliquer l'origine du communiqué. Un communiqué publié le jeudi par les évêques malgaches.

À l'approche de l'élection présidentielle, l'Église catholique a en effet décidé de faire entendre sa voix. Et notamment, de rappeler les qualités requises pour le futur président de la République du pays. « Madagascar a besoin d'une personne juste, sage et patriote », dit le communiqué, « c'est-à-dire de quelqu'un qui vit dans la légalité, qui veille scrupuleusement au respect des lois et qui n'a de préférence pour personne. Il faut un candidat qui a sa personnalité, qui ne doit pas être prisonnier ni de la politique de son parti, ni des intérêts de ses proches et de sa région d'origine ».

Des qualités avant tout morales, donc, pour un chef de l'État vaillant et déterminé à relever les nombreux défis pour sortir les Malgaches de la profonde pauvreté actuelle. Sans que celui-ci ne cherche, soulignent les évêques, « à attribuer la responsabilité de cette situation aux précédents dirigeants ».

« personne ne peut se prétendre faussement comme candidat de l'Église catholique »

Enfin, les hommes d'Église encouragent les citoyens à se rendre aux urnes. « Beaucoup de promesses ne sont pas tenues ; ce qui met la population dans la déception et à la dérive », reconnaissent-ils. Mais s'abstenir « à cause des échecs apparents des élections précédentes », dit le communiqué, ne rend pas service à la patrie.

Dernier point, crucial : les évêques rappellent que « personne ne peut se prétendre faussement comme candidat de l'Église catholique ». Un message on ne peut plus clair qui devrait faire date, dans le pays.

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