Avec plus de 750 milliards de FCFA sur l'importation de produits alimentaires, près de 3000 milliards de FCFA sur l'importation des produits hors hydrocarbures, le Cameroun s'est donné pour défi, l'import substitution. Pour la première fois l'on a vu un patronat directement aux côtés du gouvernement, un GICAM qui s'investit dans le financement et le développement de l'agriculture .Le premier ministre Dion Ngute, avait demandé au ministre de l'agriculture d'impliquer le secteur privé dans l'agriculture.
Gabriel Mbairobe est ministre de l'agriculture depuis 2019. Il est après la santé le ministère qui reçoit le plus de subventions, et prêts. Le quatre Mai 2019 il déclarait : « Nous allons réhabiliter l'outil de production de la Semry par la mise en état d'une chaîne de décorticage, la remise en état des engins de labour et l'acquisition des engins neufs ».
Quatre ans après, le Cameroun a creusé sa dépendance aux importations, doublé l'importation du riz, du blé, le pays ne parvient plus à couvrir ses besoins en maïs, Eru, etc... Depuis sa nomination, aucune politique concrète pour réduire les pertes post agricoles qui frôlent les 35% dans certaines localités. Alors que le GICAM à travers son président milite pour un plan Marshall pour booster la production nationale de macabo et plantain, Mbairobe fait le lobbying au cabinet civil pour installer son partenaire d'affaire Emmanuel WAFFO à la tête du patronat, à 6 mois des élections.
Mbairobe n'est pas seul, avec lui, le conseiller spécial du président Luc Sindjoun. Son nom est cité dans le désordre observé lors de la succession à la chefferie de Bangou. Certaines élites de l'ouest l'accuseraient de profiter de sa position au palais pour saboter leurs carrière dans les organisations sous régionales.
Luc Sindjoun pour détruire le GICAM et imposer Emmanuel WAFFO tel que expliqué par Jeune Afrique s'est allié à André SIAKA. Siaka est le fonctionnaire de la multinationale française qui avait transformé le GICAM en l'antichambre des multinationales françaises avant de la faire exploser après son départ.
« Rien n'a filtré de l'entretien qu'ont eu Wafo et Mbairobe avec l'un des plus proches collaborateurs du chef de l'État. Mais à la suite de cette audience, Luc Sindjoun a téléphoné à plusieurs membres du gouvernement et à des adhérents du Gicam, laissant entendre qu'Etoudi était contre la reconduction de Tawamba au Gicam. » Explique Georges Dougueli de Jeune Afrique
Au départ ils ont crû qu'ils pouvaient instrumentaliser Jean Kuete pour imposer Emmanuel WAFFO au poste de sénateur, ils ont échoué devant un Emmanuel CHATUE déterminé. Lorsque dans un pays, l'égoïsme des dirigeants passe avant l'intérêt général, l'on comprend ce qui se vit au GICAM.