Un jeune homme d'une trentaine d'années a été retrouvé pendu sur un arbre jeudi 18 mai dans la matinée entre la 8e avenue route stade et celle de Buta dans la commune Tshopo à Kisangani. Ce cas porte à quatre le nombre des personnes retrouvées mortes dans les circonstances similaires en l'espace de dix jours dans cette entité. Les Boyomais réclament des enquêtes sérieuses afin de découvrir la vérité sur ces pendaisons devenues récurrentes.
Dans les conversations courantes et les réseaux sociaux, d'aucuns doutent que ces cas de pendaison soient réels. Selon eux, il s'agit tout simplement de simulacre de pendaison.
Ils en veulent pour preuve les signes de violence sur certains corps, tel que celui de ce jeudi matin. Un témoin raconte :
« S'il s'était pendu lui-même, il ne devrait pas y avoir de traces ou de blessures...On remarque bien que ce n'est pas du vrai. Pourquoi ? Parce que si on voit son état, on (se rend compte) que c'est un mensonge qui est déguisé. C'est une personne qui a été kidnappée... »
Le commandant de la police urbaine, Floribert Kingombe, dit être dans l'embarras pour se prononcer clairement sur ces drames.
Il estime que seule une enquête, comme celle qui est en cours, peut couper court à toutes les spéculations :
« Le de cujus a une plaie au niveau du coup. Mais à cette distance-là où il était attaché à l'arbre avec une ceinture jaune des sportifs au cou, c'est un problème vraiment difficile. Il y a eu même un médecin qui est venu constater et même notre police technique scientifique est passée, nous attendons rapidement ces différentes conclusions... »
L'enquête en question est menée par la police criminelle et le parquet secondaire de Kisangani.