Congo-Kinshasa: Relance des activités au port - Les Bomatraciens défient leur Maire et observent deux journées ville morte !

*La ville portuaire de Boma dans la Province du Kongo Central est restée paralysée pendant deux jours, soit du 15 au 16 mai 2023, suite à l'appel de la société civile adressé à toutes les couches de la société d'observer deux journées ville morte pour exiger la reprise des activités au port de Boma.

Se sentant abandonnée par ses élus, la société civile espère accentuer la pression sur les autorités concernant la relance des activités au port, une artère vitale pour l'économie bomatracienne.

A travers cette activité, cette structure citoyenne entend en outre réclamer l'application de l'arrêté du 23 janvier dernier, relatif à l'obligation de contrôle technique des véhicules au seul port de Boma.

Cet arrêté stipule que le contrôle technique des véhicules doit uniquement être réalisé au port de Boma, une mesure qui, selon la société civile, souffre d'application.

Selon son coordonnateur, Apollinaire Nsoka Ngimbi qui s'est confiee déjà Radio Okapi, toutes les dispositions allant dans le sens de relancer les activités portuaires que les autorités tant nationales que provinciales prennent, souffrent d'application.

Dès le matin, toutes les grandes avenues de la ville étaient désertes, en dépit de l'invitation du maire de Boma, formulée dans un communiqué du 12 mai, à la population de vaquer librement à ses occupations. Ce peuple qui vit au taux du jour a répondu favorablement et unanimement à l'appel de la société civile et est resté chez lui.

%

Même les transporteurs motocyclistes se sont fait rares. L'appel de la société civile de Boma a vraiment eu un impact significatif, paralysant une grande partie des activités socio-économiques de la ville. A l'exception des hôpitaux, tous les magasins, les boutiques, les écoles, les universités et les grands marchés étaient tous fermées.

Par conséquent, les services étatiques et para étatiques n'ont pas fonctionnés, mais une forte présence de l'armée et de la police était observée au centre de ville.

La presse locale, notamment Kongo Media a rapporté que tôt le matin déjà, les éléments de la Police, ont envahi quelques points chauds de la ville pour faciliter la circulation, barrer la route et évacuer les barrières érigées par des inconnus le long de la route.

C'est le cas au Rond-point Boma II, Puela Bindele, la Police Mbangu, Pont ville et autres. Sous une tension entre les agents de la Police et les manifestants à Dinalo précisément à Muinda Buezer, deux membres du mouvement citoyen Boma Telema ont été arrêtés, selon le Président du Cadre de Concertation de la Société Civile et d'autres arrestations qui sont également signalées.

«Les nouvelles recrues de la Police, animées d'un excès de zèle ont mis la main à deux membres de la dynamique Boma Telema et d'autres à la suite d'une vive tension. Nous avons dénoncé ces arrestations arbitraires auprès du Colonel qui devait discipliner ses éléments », a-t-il clamé.

Et de rassurer qu'après négociation, ces deux personnes arrêtées ont été libérés en suite d'autres qui étaient également arrêtés ont recouvré leur liberté.

Selon le journal La Voix du Kongo Central, les Bomatraciens estiment que leur ville traverse une situation économique dévastatrice caractérisée par la hausse du chômage depuis la décision en 2013 de l'ancien Premier Ministre Matata Ponyo d'interdire l'importation des véhicules vieux de 10 ans.

 

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.