La coalition Yewwi Askan wi qui incarne la principale force d'opposition au régime en place décale d'une semaine sa marche nationale et internationale initialement prévue en ce jour du vendredi 19 mai. En conférence de presse, mercredi 17 mai dernier, lendemain de la journée de tension soldée par la mort de 3 personnes, Déthié Fall, leader du Parti Républicain pour le Progrès (Prp) a évoqué « l'intervention de beaucoup » pour justifier ce report au 26 mai prochain de leur manifestation sans donner plus de détails.
Un vent de dégel est-il en train de souffler à nouveau au Sénégal après les fortes tensions qui ont marqué le début de cette semaine, du fait de l'ouverture, le mardi 16 mai dernier, du procès dans l'affaire de « viols répétés et menaces de mort » opposant l'ex-employée d'un salon de massage et le leader de Pastef et maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko devant la Chambre criminelle de Dakar. En effet, en conférence de presse le mercredi 17 mai dernier, lendemain de la journée de tension soldée par la mort de 3 personnes, la conférence des leaders de Yewwi askan wi a annoncé le report de sa manifestation initialement prévue le 19 mai au 26 mai prochain. Prenant la parole lors de ce face-à-face avec la presse, Déthié Fall, leader du Parti Républicain pour le Progrès (Prp) a évoqué « l'intervention de beaucoup » pour justifier ce report d'une semaine de leur manifestation sans donner plus de détails.
« C'est sur intervention de beaucoup que nous avons décidé de décaler cette manifestation au 26 mai. Mais, je tiens à préciser que cette marche sera maintenue pour la bonne et simple raison que nous n'avons noté aucune action du président Macky Sall allant dans le sens d'apaiser et de rassurer les populations », a-t-il indiqué. Prenant la parole à son tour, le Secrétaire général du Pur (Parti de l'unité et du rassemblement), Cheikh Tidiane Youm, a abondé dans le même sens en accusant le chef de l'Etat, Macky Sall, d'être «l'instigateur de la terreur et de la haine qui règne dans ce pays ».
« Aujourd'hui, tous les leaders de l'opposition qui ont candidaté à la prochaine présidentielle ont une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Pendant ce temps, les voyous à col blanc se pavanent librement dans la nature alors qu'ils devraient rendre compte. Le Président Macky Sall doit savoir qu'un pouvoir a toujours une fin. Nous le prévenons, si le Sénégal est dans le chaos, il est le seul responsable. Il est l'instigateur de la terreur et de la haine qui règnent dans ce pays », accuse Cheikh Tidiane Youm. Estimant pour sa part que « depuis 2019, on a coutume de choisir les candidats à la présidentielle», l'ancien Marie de Dakar et leader du mouvement Taxawu Dakar, Khalifa Sall invite ses camarades à mettre le focus sur la lutte pour l'instauration de la démocratie. Mais aussi à se battre pour qu'Ousmane Sonko ne soit pas la 3ème victime du système de liquidation d'adversaires politiques du régime en place. Sous ce rapport, il a exigé la suppression de la loi sur le parrainage qui, selon lui, « est une sélection qui ne dit pas son nom par son mode de fonctionnement et modalités ».